Envers et contre tout, Parvana nous conte l'histoire de conteurs d'histoires "sacrilèges" dans un monde où la plupart des livres sont interdits, à savoir l'Afghanistan autour de l'an 2000. Ce long-métrage d'animation insiste sur le destin tragique du pays, qui s'est vu depuis l'antiquité conquis de nombreuses fois. Et il repose sur le sort des femmes, qui ne peuvent même pas sortir, à moins qu'elles soient accompagnées d'un homme, mari ou frère. C'est dire la situation tragique où la famille de Parvana se trouve lorsque le père, ancien professeur infirme, se fait enlever par la police sous le coup d'une dénonciation d'un de ses anciens élèves ayant renié son apprentissage et ayant rejoint les Talibans, sous prétexte qu'il possède des "livres non autorisés". On croisera donc dans ce film des sales races violentes et finalement lâches, mais aussi des bonnes pattes parfois rustres mais avec du cœur. C'est un délice de contempler les bonnes âmes s'entraider sous un régime qui voudrait tout contrôler, jusqu'aux pensées et comportements de leurs sujets. Hélas, la mission que se fixe Parvana de libérer son père semble sans espoir : que peut faire une petite fille au milieu de tous ces loups ? Est-ce une histoire qui fini bien ? Vous le saurez à la fin de l'histoire ! Toujours est-il que ce film est un formidable message d'espoir, surtout en la bonté des êtres même en enfer.