Paterson par Quintin Leneveu

On le savait depuis Cannes, "Paterson" était l'un des films à attendre en cette fin d'année 2016. Et force est de constater que l'attente valait le coup.
Suivant sur 7 jours la vie de Paterson, un poete chauffeur de bus vivant dans la ville de Paterson, le film explore son quotidien, ses relation et tout ces petits éléments qui font sa vie. Et c'est bien ça qui donne tout son charme au film. Divisé en 7, le film adopte dans chaque la même structure : réveil en plan zénithale, petit déjeuner, travail rythmé par les poèmes qu'écrit Paterson, le retour à la maison le soir où il découvre ce qu'a fait sa compagne (magnifique Golshifteh Farahani) et fin de journée au bar. Dans toute cette structure, Jarmusch dissémine des éléments récurrent donnant parfois une impression d'irréalisme à cette vie pourtant normal. C'est le cas notamment de l'omniprésence des jumeaux. Ainsi, on se laisse porter par le rythme de cette vie au charme certain, se laissant doucement envahir par l'esprit zen de ce film passionnant et prenant qui laisse une impression douce et agréable en sortant du cinéma. Une très belle expérience à vivre en salle.
Côté casting, Adam Driver est excellent en poète renfermé, timide et terriblement attachant. Face à lui, Golshifteh Farahani est splendide en artiste toujours entouré de noir et de blanc, formant un couple des plus réussi avec Driver. Le reste du casting est composé de nombreux visage connus qui permettent à l'ensemble de renforcer le côté presque familier de cette histoire.
Au final, "Paterson" est un excellent Jarmusch est, à n'en pas douter, l'un des meilleurs films de cette année et une merveilleuse façon de finir l'année.