Pour être tout à fait honnête, je n'ai pas eu la force de regarder Patiala House jusqu'au bout, malgré tout mon amour pour le cinéma indien (surtout tourné à Londres) et pour Rishi Kapoor.
Rapidement, le film raconte l'histoire d'un jeune homme issu de la communauté sikh du Sud de Londres et élevé par un père qui tient sa maison d'une main de fer. Forcé d'abandonner son rêve de faire partie de l'équipe de cricket britannique parce que son père voue une haine sans borne à tout ce qui est anglais, il se retrouve à mener une morne vie d'épicier, jusqu'à ce que l'équipe de cricket d'Angleterre ne soit forcée de remplacer son batteur, et que ses frères et soeurs ne le poussent à reprendre le contrôle de sa vie...

C'est beau, non? Mais à partir de là, tout le monde sait très bien comme le film va se terminer. Et même si Patiala House commence plutôt pas mal avec le drame familial des Patiala sur fond de crise sociale (révolte des sikh contre le racisme britannique), cette perspective là se trouve rapidement abandonnée pour laisser là place à une intrigue cousue de fil blanc où le héro va réaliser son rêve malgré les obstacles et tomber amoureux de la jolie fille. Et à la fin il gagne et tout le monde est réconcilié. Je suis pas contre les happy ends, loin de là, mais j'aime seulement que le film soit bien mené, bien joué et bien rythmé... Et celui-là est loin du compte.
J'avais beaucoup entendu parlé d'Anushka Sharma mais à l'écran la starlette à autant de charisme qu'une botte de haricots et en plus elle surjoue (même selon les standards indiens). Les autres acteurs ne sont pas meilleurs, à commencer par Akshay Kumar, mono-expressif et vif comme une moule sur son rocher. Certes, c'est le rôle qui veut ça, mais bon... Un peu de subtilité n'aurait pas fait de mal.

Trois points positifs cependant:
- Rishi Kapoor en père sévère et blessé. La seule véritable performance d'acteur du film, même si le personnage est totalement cliché.
- Les décors londoniens de Southhall
- La chanson titre, Laung De Lashkara (l'anneau de ton nez, oui oui). C'est d'ailleurs la chanson qui m'avait donné envie de voir le film, mais j'ai un peu l'impression d'avoir été victime de publicité mensongère. C'est pas grave, je peux toujours danser.
flowermary
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le 3 juin 2011

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