Après de brillantes études juridiques, Paulina décide d’aller enseigner dans un lycée en milieu défavorisé contre l’avis de son père, magistrat influent de la région. Le film s’ouvre sur une discussion entre la fille et son père pour lequel il est difficile de comprendre les choix de Paulina, et ce ne sera pas la seule fois.
Les intentions du réalisateur Santiago Mitre sont de montrer la pauvreté, génératrice de violence ; l’action se déroule en effet dans les faubourgs de Posadas, une ville moyenne d’Argentine, où vivent des Argentins et des immigrants Paraguayens s’entassant dans des bidonvilles en bordure de forêt. Cependant, il ne s’agit pas de cet aspect qui est marquant dans ce long métrage. Cette misère sociale est occultée par le drame subi par Paulina et son comportement singulier face au traumatisme. C’est d’ailleurs pourquoi le titre français s’attache à ce personnage, interprété par Dolores Fonzi, plutôt qu’à « la patota » (« la bande de voyous »), titre original de l’œuvre.
Malgré cela et quelques incohérences (les personnages savent très bien se trouver), Paulina est une œuvre intéressante et troublante dans son traitement.