Bonnet d'âne

A part les costumes qui sont magnifiques, rien ne convient dans ce film, ni le son mal enregistré (et pourtant, j'ai vu la version remasterisée), ni les décors en carton pâte, ni les maquillages (les chevaux encore blancs sous la peinture bleue ou rouge), ni les lumières crues, frontales, aucunement travaillées, les chansons terriblement mauvaises et notamment le thème principal ("amour je t'aime tant" fait mal au crâne), les effets spéciaux (quand on peut pas ou quand on sait pas, on fait pas. Et puis les plans montés à l'envers, ça va cinq minutes)... Et la peau de l'âne, non mais c'est quoi cette peluche glauque ? La réalisation est inexistante, ou en tous cas sans intérêt : on croirait voir une pièce de théatre. Les "fulgurances" (notamment Peau d'âne qui court au ralenti dans un espace où rien ne bouge) pourraient être intéressantes, si elles n'étaient pas ré-utilisées encore et encore... Oui, Demy, tu es fier de ta trouvaille, on a compris... Les scènes s'enchaînent sans transition, ou avec ces fondus au bleu ou au rouge... Même pour l'époque, c'est malaisant. Sans parler de l'essayage d'anneau, que c'était long... Avec les mêmes gags répétés (les filles moches qui se présentent... haha, trop drôle).

Les acteurs ? Décidément, Jean Marais et moi c'est pas le grand amour... Deneuve, fidèle à elle-même... A part Delphine Seyrig, (et l'intendant du roi rouge, qui j'avoue m'a fait rire) y en a pas un pour relever le jeu des autres. Certainement pas les second rôles, à gerber (la vieille qui crache des grenouilles, le magicien du roi...)...

Encore un film français qui jouit d'une notoriété incompréhensible... Ça fait certainement cinéphile intello de dire que Peau d'âne est un grand film.