Percy Jackson : Le Voleur de foudre par mirlitons
Chris Colombus aux commandes, des célébrités dans des petits rôles et des inconnus dans ceux( des jeunes héros : on annonçait Percy Jackson comme le prochain Harry Potter. Sur le papier, il ne manquait que les accents anglais. En pratique, c'est un peu plus compliqué.
Lorsqu'on ignore tout des livres, on peut trouver le film sympathique : une quête, des superpouvoirs, des rebondissements et un scénario limpide qui mache toute réflexion. Personnellement, j'ai pas particulièrement été emballée, ni très marquée par le machin mais bon, j'l'ai quand même fini. C'était en 2010 et j'avais pas lu les livres parce que ce n'était plus de mon age (non mais). Deux années plus tard, j'ai dévoré la série (oh, c'est parce que c'est les vacances) plutôt chouette de Rick Riordan, et décidé de revoir le film.
Une très mauvaise idée, parce qu'on peut lui attribuer la plus mauvaise adaptation de la décénie. Oui. Rien que ça.
Je n'exagère pas.
Alors certes, il y a les prénoms, et plus ou moins les caractères des héros. Il y a quelques uns des méchants (réctifications : il y a Médusa). Mais ça s'arrête là.
Pas de Prophétie, pas de Pacte entre les grands Dieux, pas d'Oracle, pas d'Arès en grand méchant, pas de profondeur psychologique, de manipulations sans fin. Non, non rien de ça, juste une quête absurde de petites perles de couleur, trop facile et pas très interessante.
Ils vont être sacrément embêtés pour la suite (prévue pour 2013) : au lieu de placer le livre à sa place dans la quintalogie (on dit comme ça ?), ils se sont contentés d'une boucle sans trop de sens, qui oublie (presque) le conflit d'affection entre les Dieux et les mortels, les caractères bien trempés des habitants de l'Olympe et leur fierté imperturbable, et la révolte qui gronde dans le bas monde.
Mais ce n'est même pas ça qui rend le film herrétique. Enfin, le scénario est carrément à coté de la plaque (franchement, j'ai commencé à écrire une comparaison film-livre mais il y avait tellement de différences, il m'était impossible de faire relativement court), sur sur. Mais on a vu des adaptations peu fidèles qui arrivaient à avoir du charme. Tout se joue sur les petits détails : des descriptions bien rendues, des dialogues retranscrits, des simplifications intelligentes...
Il est où, l'humour qui parsemait les aventures de Percy et les sauvait du ridicule ? Mrs. Dodds, elle est pas censée enseigner l'algèbre ? Pourquoi pas une Annabeth blonde ? Pourquoi ne pas suggérer ses sentiments conflictuels avec Luke ? Elles sont où, les répliques qui font de Percy une tête de noeud attachante ? Et le Camp... Où sont les cabines des Dieux ? Le champ de fraises ? Et Dionysos d'ailleurs, il fait quoi (et tous les autres Dieux aussi... c'est quoi cette loi absurde qui les interdit de parler à leurs marmots ?) ? Depuis quand Perséphone est gentille comme un sucre d'orge ? Et un hydre, really ? C'est même pas le bon livre !
Vraiment, à ce point là, c'est de la mauvaise volonté.