Perfect Mothers par Karim

Pour son premier film hollywoodien, Anne Fontaine réussit à avoir Naomi Watts et Robin Wright

C'est un sujet qui aurait pu être traité de la mauvaise manière : sur un lieu idyllique, deux mères se découvrent une attirance pour leurs fils et vont jusqu'à se lancer dans une relation aussi sensuelle que malsaine. La force du scénario réside dans le fait qu'il n'est jamais complaisant et n'essaye jamais d'expliquer le pourquoi du comment de l'attirance mutuelle entre les mères et les fils, se contentant simplement de la montrer ainsi que ses effets sur les différents personnages.

Anne Fontaine sous-entend avec force et subtilité qu’on ne sort jamais indemnes d’une expérience comme celle-ci. La grande force de la mise en scène est de faire osciller son film entre raison et déraison, entre respectabilité et inconscience audacieuse de passer outre les convenances. C’est pourquoi Perfect Mothers, qu’on appréhendait comme une succession lénifiante de clichés, se révèle au final un long-métrage plus dérangeant que prévu, notamment parce que le dérangement suscité vient nous titiller au-delà des sentiers balisés.

On doit ceci à Naomi Watts et Robin Wright qui sont très convaincantes en femmes qui jouent sur leur âge et qui ne se découvrent pas une seconde jeunesse mais simplement un bonheur qui leur est interdit. On se laisse emporter par l'histoire et les situations malsaines qu'elle entraîne jusqu'à nous amener dans une situation où le coeur fait face aux sentiments, le tout avec un décor magnifique et une mise en scène très travaillée.

Bien qu'au premier abord, Perfect Mothers a l'air de se développer dans le malsain, on finit par découvrir des sentiments très beaux et l'on s'attache à chaque personnage. Naomi Watts et Robin Wright jouent à merveille et tout cela dans un cadre idyllique !