Mise en scène dans la mise en scène. Préparation d'une reconstitution militaire pour lever le voile sur une page sombre du régime Antonescu. Une confrontation entre l'art et l'histoire... Voilà "Peu m'importe..." résumé en trois phrases.
Le film souffre d'un narration beaucoup trop lente, de séquences pauvres dans leur dramaturgie et qui finissent par se répéter incessamment. Cependant son approche documentaire, l'emploi d'acteurs non-professionnels, la mise en scène finale avec un (vrai ?) public présent en fait un brûlot grinçant sur l'héritage de la Roumanie.
Un passé noir oublié par son peuple et ignoré du reste de l'Europe. Un projet audacieux qui met en avant les traces d'un antisémitisme fort et d'une lueur de fascisme toujours présente. Peu rythmé mais secourut par son humour bien écrit, "Peu m'importe..." n'en reste pas moins une oeuvre intéressante.