Véritable réquisitoire contre la folie des producteurs, des grands studios, et le pouvoir que ces milieux veulent exercer sur les artistes, Phantom of the paradise n’en demeure pas moins un des films les plus personnels de la filmographie de Brian de Palma. Avec son talent, son sens du rythme et son côté définitivement pop, De Palma livre un opéra rock gothique, violent et torturé comme il faut avec de nombreuses références cinéphiles !
Quand Swan, producteur tout puissant, s’empare de la partition du Faust de Leach, un jeune musicien prodige, tout tourne au drame : Leach se verra défigurer et reviendra hanter la paradise, le palais du rock du producteur tout-puissant. Revisitant aussi Le Fantôme de l’opéra de Gaston Leroux, Le film offre des scènes d’anthologie, musicalement réussies, et extrêmement bien réalisées, où l’on voit éclater le talent de Palma à chaque plan : travellings circulaires, contre plongées, gros plans géniaux et un générique graphiquement superbe… On note aussi dans ce film une nouvelle fois la fascination de Palma pour la technique, comme dans Blow Out. Alors malgré quelques longueurs, Phantom of the paradise mérite tout à fait son statut de film culte. A voir absolument