Un film qui vous montrera le côté obscur de la société des années 90’, marquée par une doctrine encore fermée et injuste.
Ce long-métrage, réalisé par Jonathan Demme traite d’un avocat de succès, Andrew Beckett, qui est touché par le SIDA, une maladie mal vue à cette époque, étant donné qu’elle était classifiée comme le mal des homosexuels. Cependant, un autre avocat, Joe Miller, initialement homophobe décide de l’aider dans son parcours contre le cabinet qui l’avait injustement viré. Ce drame montre Tom Hanks, interprétant le protagoniste, se battre pour ses droits, accompagné de Denzel Washington, jouant le rôle du deuxième personnage, qui, malgré ses idées le défendra tout le long de son aventure. Ces acteurs, la musique et leur régie ont d’ailleurs reçu plusieurs prix, notamment Tom Hanks, encore très jeune a reçu un Oscar du meilleur acteur et Streets of Philadelphia de meilleure chanson.
Philadelphia est un des premiers films, produit par Hollywood, montrant les difficultés liées aux thèmes du SIDA, de l’homosexualité et de l’homophobie. Sa particularité c’est qu’il garde une nuance légère et comique, qui ne nous ennuie jamais, même dans les scènes de tribunal. De plus, je dirais que ces scènes sont son point fort, vu la façon sensationnelle et émotionnelle avec laquelle Denzel Washington parle, sans jamais lâcher le coup. Par conséquent il est possible d’affirmer que le jeu d’acteurs est tout simplement impeccable, personnellement les émotions senties par les personnages me touchaient constamment et je pouvais percevoir la peur, le sentiment d’injustice mais aussi la joie et la sérénité qu’ils transpiraient. En particulier dans la célèbre scène, d’une durée pour certains interminable, où l’on voit des personnages hypnotisés par la musique de Maria Callas, une chanson qui fait certainement partie de la réussite musicale de ce film.
C’est extraordinaire et au même temps inacceptable que l’histoire vécu par le protagoniste, reste, malgré le cours des années, une anecdote actuelle ; bien sûr, notre société n’a plus la même idée de cette maladie et a enfin réussi à avancer et laisser de côté un jugement inapproprié dû en partie au manque d’informations scientifiques. Heureusement, actuellement nous avons la chance de nous renseigner et connaître ce qu’à l’époque était étrange et méconnu. Pourtant, l’homophobie, encore très courante, est le thème central de ce film, c’est pour cela qu’il reste sans doute effectif.
Pour conclure, je peux affirmer que c’est un film qui mérite un regard particulier, parce qu’il est intemporel et le thème traité a une importance primordiale. Son aventure est racontée de manière poétique et émouvante, son côté larmoyant n’est que la façon de se rapprocher à cette histoire, qui reste, sans hésitations une de mes préférées.
Sara Francesca Bianco