Blockbuster de l'été ? Vrai hommage au rétro-gaming ? Chris Columbus (le premier chef d'Harry Potter) avait un projet où il possédait une liberté d'action intéressante pour nous livrer le film sympa de l'été.
Malheureusement ni l'un, ni l'autre, Pixels se retrouve à mi-chemin entre ses deux espérances. On aurait pu avoir un pur blockbuster d'été en forme de vrai hommage au rétro-gaming. Pour cette partie, c'est raté. On a plutôt un blockbuster de moyenne gamme qui ne rend pas vraiment ses lettres de noblesses aux anciens ténor de l'Arcade.
Pourtant Pixels avait une idée de départ plutôt sympathique, un casting avec des bonnes têtes : Peter Dinklage, Sean Bean, Adam Sandler, Michelle Monaghan, etc.
Le pitch : les hommes ont envoyés un message avec des anciens jeux vidéos dans l'univers, une planète l'a intercepté et l'a pris pour une déclaration de guerre, elle arrive donc pour défier la terre selon les règle de l'arcade.
Pour moi, sur le papier ça se tenait vraiment, y'avait un vrai potentiel visuel à utiliser et à mettre en valeur. Mais finalement, ces anciens jeux sont utilisés très épisodiquement au cours du film. On les voit seulement au cours des "parties" entre les envahisseurs et les terriens. Sur 1h50 de films, on les aperçoit un vingtaine/trentaine de minutes. Le reste du temps, Pixels s'acoquine de blagues potaches signées Adam Sandler, d'une amourette entre Brenner et Snobi, de scènes vues et revues qui ne sont vraiment pas le bienvenues.
Au final, on assiste surtout a un enchainement de parties qui sont les seuls moments du film vraiment sympathiques. La poursuite de Pac-Man en Mini Cooper tient le route, le final général en forme d'overdose de pixels et de rétro-gaming fonctionne plutôt bien visuellement. Même la partie contre Donkey Kong malgré sont côté clairement kitsch a de la gueule.
C'est clairement les moments entre les parties qui pêchent, ils sont clairement un remplissage parfois plaisants et parfois longs et vides malheureusement. Columbus aurait pu donner plus de saveurs à ces scènes de transitions mais clairement, Pixels s'est appuyé sur son argument de vente et seulement sur celui-ci : les vieux jeux arcades.
Alors oui c'est sympa de les retrouver tel des envahisseurs avec Pac-Man qui attaque NY, Space Invaders, Donkey Kong et autres jeux d'antans mais ça aurait été cool d'avoir du contenu plus solide à côté quand même...
Heureusement finalement que Pixels se dote d'un second degré visible et d'une légèreté assumée. On le sent à la vue de Michelle Monaghan qu'on retrouve pleine d'humour ici. Porté par quelques scènes qui font hommage à Full Metal Jacket notamment et d'autres encore. L'humour souvent potaches fonctionnent une fois sur deux. Adam Sandler est sympathique au final, c'est un film où il a une grande liberté d'action et son humour passe plutôt bien dans certaine situation.
Puis c'est agréable de retrouver Peter Dinklage et Sean Bean dans des rôles léger et quelque peu "débiles". J'ai une belle affection pour Kevin James que je trouve toujours assez drôle, il a une gueule qui passe bien à l'écran (comme dans Hitch), il est naturellement drôle ce gars encore plus quand on lui donne un rôle de président en train de dire que la terre est attaqué par des jeux vidéos rétro à ses conseillers et chefs d'état major.
Serena Williams et Martha Stewart sont là aussi pour participer à cette pixélisation cinématographique.
A la fin on ne sait pas trop quoi penser parce que clairement je ne me suis pas ennuyé devant Pixels qui est un film léger, sympathique, qu'on suit avec plaisir même quand celui-ci faiblis. Dommages au final que Columbus et son équipe ne soit allés encore plus loin pour nous proposer un film vraiment aboutis avec un humour plus fin et une histoire plus assumée. Comme l'avait fait Les Gardiens de la Galaxie l'année dernière finalement : le film était allé jusqu'au bout dans son idée. Ici, Pixels s'arrêtent à mi-chemin et au final livre un blockbuster passable, sympathique sans plus, qui fait le boulot et qui se regarde facilement.