Poltergeist est un film d’horreur culte des années 80, réalisé par Tobe Hooper, un spécialiste des effets spéciaux, et produit par un Steven Spielberg qui a beaucoup participé à l’écriture et à la réalisation (parait qu’il a tourné quelques plans lui-même). Ca raconte comment un fantôme sorti d’un télévision attire une gamine dans le pandémonium et hanter toute une famille.
Alors, autant le dire tout de suite, ça a mal vieilli. Ca ne fait plus peur, les effets spéciaux sont cramés, il y a une bonne poignée de clichés, les idées ont été reprises (notamment par Insidious, on y reviendra), et pis ça ne fait plus peur.
Mais on note, à l’instar de Shining, plus grand film de tous les temps, qu’il dispose d’un discours sous-jacent très intéressant – et similaire à celui de Shining. Enfin, un de ceux de Shining.
Le film met en scène une famille américaine typique, la mère est une ancienne hippie (elle se roule un bédo oklm) qui tente de s’inscrire dans la nouvelle Amérique (le père lit un truc sur Reagan). En gros, les gens qui vont prendre cher représentent les USA (rien que l’hymne national au début le dit). Puis l’horreur arrive, et déjà à l’époque c’était balèze parce que cette fois la maison hantée n’est pas au fin fond des bois mais en pleine banlieue. Les gens sont attaqués chez eux. Par leur passé, puisque c’est à cause d’un cimetière indien (encore un) que ça va tout péter. Comme dans Shining, sorti deux ans plus tôt (du coup, est-ce qu’ils ont eu assez de temps pour piquer l’idée à Kubrick ?).
L’autre message c’est le poids de la télé, puisque la poltergeist en sort, et que la gamine est comme hypnotisée par l’écran. Ce film est donc une mise en garde contre ce média, et dieu sait qu’ils ont eu raison !
A part ça, niveau histoire ça se tient, mais si vous avez vu Insidious ça va être du déjà-vu, puisqu’ils appellent une medium flanquée par deux acolytes un peu cons pour enquêter sur ce qui hante la maison. Il ya aussi une naine à un moment, truc qu’aujourd’hui on pourrait plus faire ça serait considéré comme de la discrimination, etc…
En fait, ce film n’est plus destiné à faire peur (même si en y repensant la scène qui suit le retour de Carol Anne (la gamine) est bien bien flippante), mais c’est intéressant de le revoir pour cette seconde lecture, et pour son histoire si vous aimez ce genre de délire. Mais si vous voulez flipper balancez-vous the Grudge.