Sept ans. C'est le temps qu'il a fallu à Jamel Debbouze pour réaliser Pourquoi j'ai pas mangé mon père ? Adapté du roman de Lewis Pourquoi j'ai mangé mon père, son film définit clairement les intentions du réalisateur rien que par son titre. En ajoutant cette négation, le réalisateur en herbe prend le chemin de l'espoir en narrant les tribulations d'Edouard, prétendant au trône des simiens.
Les premiers pas du comédien dans la réalisation sont décevants. Où sont passés son sens foudroyant de la répartie, son charme ravageur et sa force comique ? Le récit est agréable, mais la narration, cousue de fil blanc, ne colle pas à l'univers décalé de l'humoriste. Réservée aux enfants, Pourquoi j'ai pas mangé mon père est une relecture classique de la préhistoire et n'apporte à aucun moment le brin de folie que l'on attendait.
D'autres œuvres meilleures et efficaces ont déjà posé leurs empreintes bien visibles sur ce terrain. Que cela soient Tarzan, L'âge de glace ou Les Croods, tous ont apporté quelque chose de neuf ou mémorable à ce thème cinématographique. Il y a bien certains dialogues qui font mouche ou des personnages qui sortent du lot (la réincarnation animée de Louis De Funès, captivante), mais l'ensemble ne recèle d'aucune surprise de taille. Reste alors la morale : intelligente, bienpensante et qui témoigne de l'amour que Jamel porte pour l'homme. Comme il l'a toujours démontré.
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