Je vous Zordon d’aller voir ce film

Après Gi Joe, Les tortues ninja et Transformers, une nouvelle licence populaire dans les années 90 fait son entrée, plutôt son retour au cinéma et sous une forme plus moderne: Power Rangers. Le projet a fait sourire, on s’attendait au nanar suprême. Et pourtant…


Salut bande de tarés, c’est super l’après midi, qu’est ce qu’on regarde au cinéma ? Les Poooower Rangers et Ritaaaaa !


Enfant, j’étais fan de la série Bioman. Fan des combats, des costumes des héros, des gros robots et surtout : des figurines tirées de la série. Parce que oui, tout comme les dessins animés GI Joe, Transformers, Musclor, Tortues ninja (bon là j’étais vraiment fan de l’anime et des produits dérivés) et Mask, c’était des œuvres créées uniquement pour vous faire dépenser de l’argent dans des jouets.


Les dialogues, l’exagération du jeu des acteurs, l’exagération de l’humour, l’exagération des cascades, le design des monstres, tout collait à l’ambiance Japonaise. Est diffusé dans les années 90 au Club Dorothée Power Rangers, le super Sentai (série live où des super héros en armure moulante sauve la planète contre de redoutables envahisseurs venus de l’espace) à la sauce américanisée ? Des épisodes, j’en ai vu. D’ailleurs pas plus tard que la semaine dernière, j’ai regardé par curiosité Power Rangers Dino Super Charge (rien qu’au titre, t’as envie de zapper et c’est ce que j’ai fait très vite) histoire de voir un peu comment ça fonctionnait et ce qui était récupéré dans la version ciné.


Curieux de voir ce que pourrait donner cette adaptation modernisée, je me suis rué en salle, toujours avec mes petits aprioris (et la parodie hilarante des Inconnus en tête même si c’était une parodie de Bioman), toujours en n’attendant rien sur le futur film que j’allais voir. Et figurez-vous que je me suis plutôt bien amusé. Surtout lors des 30 dernières minutes du film qui m’ont fait ressortir avec la banane. Ce film, c’est u**ne sorte d’épisode 0 de la série** permettant à ceux qui ne connaissent pas l’univers, de le connaitre. Les trois quarts du film que vous verrez (ou pas), c’est de l’origin story. Nos lycéens choisis pour être les nouveaux Power Rangers mettront du temps à le devenir.


Origin story d’un Power Ranger


Dans Power Rangers, nos cinq adolescents ont beau être hyper clichés, on s’y attache :
• Jason (des petits airs de Zac Efron), le futur leader et ancienne star de foot,
• la belle Kimberly,
• Zack, le bad boy asiatique,
• Billy, le black intello que tout le monde trouve bizarre,
• Trini, la latino mystérieuse.


Ces cinq ados, on va vous les présenter, vous raconter comment ils se sont rencontrés, comment ils sont devenus amis, la manière dont ils obtiendront leurs pouvoirs (ce qui rappellera pour certains le film Chronicles), la découverte de leur futur repère, leur rencontre avec Zordon (mentor des Power Rangers) et Alpha 5 (un petit robot à la tête de soucoupe volante, servant d’assistant à Zordon et d’entraineur des Rangers), leur entrainement pour devenir de vrais combattants, apprendre à devenir une équipe soudée.


Nos adolescents sont touchants bien qu’un peu cucul et ne réfléchissant pas des masses. Touchants parce que chacun à des problèmes, chacun est paumé. Les plus jeunes peuvent enfin avoir de VRAIS personnages qui pourraient être leurs amis, leurs frères/sœurs auxquels ils peuvent s’identifier. Loin de l’arrogance et l’assurance des personnages que vous avez pu voir dans d’autres productions de notre époque. Pour tout vous dire, l’ambiance générale de Power Rangers s’apparente à celle des années 90, tout en ayant cette touche de modernité. On a envie de suivre l’histoire de nos futurs héros au destin tout tracé. Leurs moments de doute, de craintes, de peurs, les mauvais choix qu’ils feront, on traversera tout avec ces personnages qui nous ressemblent ou nous on ressemblé. Les réalisateurs ont par ailleurs fait un parallèle avec la vie de vrais lycéens. Inclure des thématiques actuelles bonnes à savoir. Il sera question d’harcèlement et de cyberharcèlement (les rumeurs, les faux profils, les messages d’insultes, les vengeances à la sextape).


Ça traine parfois en longueurs comme ce milieu de film où nos futurs justiciers n’arrivent pas à se transformer. Une fois que chacune et chacun ont fait leur ba dans leur vie, l’apogée du film, la première apparition des Rangers, la transformation a lieu et c’est parti ! Très bon rendu des armures très High Tech bad ass. J’ai juste eu un souci avec les mains qui font gants en lycra. Difficile de faire pire que la série.


C’est pas si facile de devenir un Power Rangers


Du coup, tous ses ados à problèmes, beaucoup de drama dans la première heure. Le film se prend peut êtres par moments un peu trop au sérieux. Et c’est là qu’autant parfois ça passe, autant parfois ça passe plus. Ca va cinq minutes les « ouai je suis jeune j’ai trop de problèmes «, surtout quand c’est pour balancer par la suite une vieille réplique bien pourrie (encore des références à Marvel). C’est aussi bourré d’incohérences, de facilitées scénaristiques, des personnages qui ne se posent aucunes questions censées (les mecs sont pas stupéfaits d’atterrir dans un vaisseau spatial), de moments de grand n’importe quoi. Je repense à cette séquence me rappelant l’affrontement Superman/Faora dans Man of Steel où Smallville devenait un champ de ruines. Dans Power Rangers, c’est pareil, sauf que là, la réaction des gens exaspère. Des monstres gigantesques ravagent la ville et au lieu de « logiquement » fuir, hommes et femmes prennent des photos de l’affrontement. Bon, on se doutait qu’il y aurait des âneries de ce genre, donc ça passe…quoique…


Grosse mention à l’actrice Elizabeth Banks, interprète de Rita Repulsa. A fond dans le rôle. Elle hurle, elle a des expressions faciales de méchante, elle brandit son sceptre, elle fait la méchante. En d’autres termes : elle surjoue, elle est parfaite pour le rôle. Pour Bryan Cranston dans le rôle de Zordon, de belles surprises à prévoir. Excellent choix bien que de passer d’un oscar à un film de ce genre, ça fait tache sur le curriculum vitae.


La bande originale, c’est l’élément le plus réussi du film. Rien que le thème musical du film suffit à vous faire dresser les poils des bras tant c’est puissant d’héroïsme. Des frissons et pourtant, comme je le disais, Power Rangers m’indiffère. Les fans purs et durs seront ravis d’apprendre qu’il y aura bien le célèbre thème musical d’origine : GO GO POWER RANGERS. Amusant de voir que même si je ne suis pas du tout fan, j’ai eu la petite larmichette de nostalgie en entendant cette mélodie très rock et épique. Pour le reste, on a du rock, du rap et de la country. On ne pouvait pas trouver plus varié.


Et les scènes d’action dans tout ça ? Parce que oui, qui dit Power Rangers, dit forcément combats à mains nues dans une carrière, combats de Zords (super robots dont chaque Rangers est attribué et leur permet de battre des ennemis plus balèzes) et de MEGA Zords (la fusion des tous les Zords des Rangers) de la mort de mourir de la mort ! Ne comptez pas voir un film truffé de scènes d’action. Il y en a mais pas autant que vous pouvez l’imaginer. Je rappelle qu’on se concentre avant tout sur les origines des Power Rangers. Pour les combats à mains nues, c’est plutôt light. Pas beaucoup de pirouettes contrairement à la série. C’est bête parce que même si les combats sont crédibles, c’est un peu la marque de fabriquer de la série. On s’attendait à plus. Il va donc falloir compenser avec autre chose et ça, je vous laisse la surprise de découvrir qu’elle est l’alternative (vous avez plus ou moins la réponse).


Soyons honnête, Power Rangers, c’est du grand n’importe quoi (rien que la fin fait rire) mais du grand n’importe quoi amusant. Ca reste du Power Rangers et Power Rangers c’est de l’exagération, du cliché en puissance. On a besoin de ce genre de films divertissants, simples, et pourtant capables de vous inculquer des valeurs humaines importantes. Ici, c’est l’importance de l’amitié. La réalisation, les effets spéciaux (bien que certains sont foireux) ont beau êtres maitrisés, ça reste du film pop corn, MAIS, du film pop corn un peu moins indigeste qu’un Transformers (qui a droit à un petit clin d’œil super sympa). Un bien bel hommage à la série bien que certains fans n’apprécieront pas certains remaniements (inversion de certains Rangers) et design de personnages (Alpha 5 en tête de liste). A titre de comparaison, Power Rangers c’est le coté sérieux du premier Ninja Turtles et le coté grand n’importe quoi de Ninja Turtles 2 truffé en prime de fan service.


Au final, très très bonne surprise qu’a été cette projection de Power Rangers. Surtout pour quelqu’un qui n’est pas fan, qui avait de très gros préjugés ET sur la série Et sur cette sorte de reboot au cinéma. Si vous aussi vous êtes curieux de voir ce que ça donne, allez-y en n’y attendant rien.

Jay77
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le 16 avr. 2017

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