NNPSN* #8 : Prisonnières de la vallée des dinosaures

(*Nanar Non Présent Sur Nanarland)

La filouterie des Italiens n'étant plus à prouver et le milieu du nanar étant réputé pour ses titres changeants, allons-y gaiement :

-le titre original est Nudo e selvaggio , ce qui est pour une fois une bonne description du film

-le titre pour l'exploitation française était apparemment Prisonnières de la vallée des dinosaures , mais mon DVD édité par Neo Publishing arbore le titre Massacre dans la vallée des dinosaures

-le meilleur pour la fin : ce film a été exploité en Italie sous le nom de Cannibal Ferox 2, pour capitaliser sur le succès de Cannibal Ferox, qui capitalisait déjà lui-même sur le succès de Cannibal Holocaust.

Cette fois encore je suis surpris que ce film ne soit pas présent sur Nanarland puisqu'il est assez gratiné. Une galerie de personnages hétéroclites va essayer de survivre dans la jungle après le crash de leur avion. Et malgré les apparences, il n'y aura quasiment pas de cannibalisme dans ce film, tout au plus un cœur grignoté à un moment. On aura par contre tout le temps de voir de la nudité gratuite, les deux zoulettes mannequins/possiblement actrices porno étant très peu farouches et très peu habillées. Mais que les féministes se rassurent, Michael Sopkiw exhibe son torse virilement poilu pendant la moitié du film, facile.

Parlons-en d'ailleurs, de ce cher Michael. Déjà aperçu dans le tout aussi savoureux 2019, après la chute de New York, il a malheureusement mis fin à sa carrière après ce film, le succès n'étant pas au rendez-vous. C'est une immense perte pour le cinéma, car avec ses faux airs de Terence Hill de contrefaçon, il cabotine un max. Mais il a de quoi, car Schwarzenegger et consorts peuvent aller se rhabiller, Michael Sopkiw reconquiert la jungle à lui tout seul, dézinguant indigènes et esclavagistes à tour de bras tout en sortant des punchlines.

Grâce à sa VF en roue libre ("jongle" au lieu de "jungle" ????), ses acteurs au charisme plus qu'approximatif, son racolage sans vergogne (ça frôle parfois l'érotisme), ses personnages ultra clichés et surtout son sosie troublant de Maurice Pialat dans le dernier acte, Nudo e selvaggio est un nanar fort appréciable qui vous fera halluciner en pensant à la production cinématographique italienne de l'époque.