L'affiche est pas mal, il faut en convenir, et illustre bien l'aspect central du film: la folie du personnage principal. Aspect qui, hormis une scène de boulimie assez flippante, est assez mal décrit et montré.

(la suite va un peu SPOILER )

Alors sans trop en dire sur l'intrigue (qui n'est pas bien intéressante), on se retrouve dans un film qui veut rester insaisissable et qui louvoie entre les genres:
- Un début "angoisse et surnaturel" qui somme tous les poncifs possibles en la matière (maison vide d'un suicidé, parquet qui grince, poubelles qui se renversent, électricité instable, ...) pas bien convaincant, et hyper mal joué.

- Un milieu plus terre à terre, qui dissipe le coté angoisse, et qui aurait été propice au développement de la psychologie des personnages. Il n'en est rien, si ce n'est des postures figées, des regards interdits, et le "prends un xanax" récurrent d'un mari trop con pour être vrai. On y voit apparaitre un nouveau personnage au comportement insensé, lunatique comme une femme enceinte, sans cause ni raison, et surtout complètement inutile pour l'intrigue.

- Une fin bain de sang en un sens prévisible (pas mal de plans suggestifs sur le fusil du couloir), mais en même temps mal amenée: la faute au personnage de la femme, mal écrit, à tel point "subtil" qu'on ne remarque pas l'ampleur de sa folie (bon ok, elle est sous xanax, la bonne excuse).

Bref, ca ne tient pas debout. C'est mal joué, rien n'est naturel, ni les dialogues de base, ni les attitudes (qui reste pris de stupeur 2 secondes les yeux au plafond quand le téléphone sonne avant d'aller tout naturellement décrocher?), ni même les personnages (le mari banquier cliché, les amis parigos de la fin). A part quelques scènes possiblement angoissantes et comiques (le mec pendu au téléphone en permanence "tu vends, ca, tu vends! Et ca tu achètes!"), le reste est ennuyeux.

Le film s'achève sur une petite morale riches connards vs. pauvres immigrés déplacée, et une théorie fumeuse (ou freudienne, c'est pareil) du style "on aurait du prévoir qu'ils deviendraient des tueurs, car enfants ils jouaient avec des fusils en plastique".

Un film francais.
Pimprenelle
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le 22 janv. 2011

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Pimprenelle

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