« Pusher » est un film magistral, d’une construction parfaite agissant comme un nœud coulant sur le spectateur, une incroyable gifle cinématographique surpassant tous les classiques du film de mafia, y compris les œuvres de Scorsese, De Palma et Coppola.
Loin du faste des films de mafioso italiens, « Pusher » montre des minables en survêtements crades, se débattant dans d’inextricables combines toutes plus foireuses les unes que les autres et s’enfonçant chaque jour davantage dans les marécages menant à leur perte.
La réalisation confinant au génie, distille un climat de menace et de tension graduellement croissantes dans un Copenhague nocturne apparaissant comme une ville dure, glauque et dangereuse.
La fin très ouverte, laissant le dealer à la croisée des chemins entre l’attraction pour le crime, la violence et l’espoir d’une rédemption avec la femme qu’il aime, touche disons le franchement à la perfection.
On appréciera également la musique, habillant les scènes à bon escient avec un mélange de rock métallique à forte intensité et de techno hypnotique.
Vous avez aimé « Gomorra » de Staviani/Garrone ? Vous serez alors rapidement complètement accro à « Pusher » comme je l’ai moi même été.
Dans le domaine du polar, il semblerait que l’école nordique soit à sans rivale.
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