Quand l'inspecteur s'emmêle (A Shot in the Dark) est une très bonne comédie policiere réalisé par Blake Edwards, coécrite par William Peter Blatty, d'après L'Idiote la pièce de Marcel Achard sur une excellente musique composé par Henry Mancini et un générique créé par Friz Freleng et David H. De Patie qui met en scéne l'inspecteur Jacques Clouseau (joué par Peter Sellers) qui au grand dam de son supérieur, le commissaire Charles Dreyfus (joué par le génial Herbert Lom), s'occupe d'une affaire de crime commis dans un hôtel particulier... Affaire qui paraît simple car Maria Gambrelli (jouée par Elke Sommer... A noter que par ailleurs, on retrouvera le personnage de de Maria Gambrelli (interprété cette fois par Claudia Cardinale) dans Le très mauvais Fils de la panthère rose ou on apprend le gendarme Jacques Gambrelli (joué par l’insupportable Roberto Benigni) est le fils de Clouseau), une soubrette, est retrouvée près du cadavre de son amant, l'arme à la main... Mais comme le très mauvais inspecteur est persuadé de son innocence... il suspecte les autres habitants de la demeure... dont parmi eux Benjamin Ballon (joué par l'excellent George Sanders) et son épouse Dominique Ballon (jouée par Tracy Reed) ainsi que tous les domestique dont Maurice (joué par Martin Benson) le Majordome... Tiré d'une pièce de boulevard L'Idiote de Marcel Achard et d'une comédie en trois actes A Shot in the Dark de Harry Kurnitz... cette seconde collaboration entre les géniaux Blake Edwards et Peter Sellers (qui reprend le personnage de Clouseau.... inexistant dans les pièces) ou on trouve pour la premiere trois personnages (inexistant dans les pièces) qui vont devenir très récurrent dans les films suivants : le commissaire qui deviendra (par la suite) l'inspecteur chef Charles Dreyfus le pire ennemi de Clouseau a cause de ce dernier... Kato Fong (joué par l'excellent Burt Kwouk... un acteur anglais d'ascendance chinoise, vu précédemment dans L'Auberge du sixième bonheur (The Inn of the Sixth Happiness) de Mark Robson et Goldfinger de Guy Hamilton) et l'inspecteur François Chevalier (joué par André Maranne... un acteur franco-britannique vu dans Les mutinés du Téméraire de Lewis Gilbert)... Mais aussi un très bon second role : Graham Stark qui joue l'inspecteur Hercule LaJoy l'adjoint de Clouseau... un très bon acteur britannique qu'on reverra dans Le Retour de la panthère rose (The return of the pink panther), Quand la panthère rose s'emmêle (The pink panther strikes again), La Malédiction de la panthère rose (Revenge of the pink panther), Victor Victoria, L'Héritier de la panthère rose (Curse of the pink panther) et Boire et Déboires (Blind date) chez Blake Edwards... Quand l'inspecteur s’emmêle va se révélé être l'un des sommet de la carriere du duo Edwards/Sellers et le modèle pour tous les autres films de la franchise à venir... Clouseau est un genre a part entière... le vrai héros de l'histoire avec lequel les deux compères vont aller aussi loin qu'ils veulent dans le burlesque (les déguisements improbables de l'inspecteur, les entraînements avec Kato, la haine de Dreyfus pour Clouseau, etc...)... Malgré un tournage en demi teinte (car Blake Edwards va découvrir une nouvelle facette de Peter Sellers... son comportement outrancier... et une fois le tournage terminé, ce dernier considéra publiquement, le film comme un désastre)... Mais que cela en empêche que cette comédie adapté d'une pièce (L'Idiote, créée par Annie Girardot) qu'ils massacrent joyeusement, ils décident de rendre leur inspecteur fou d'amour pour la femme de chambre d'un milliardaire, qui semble (en toute innocence ?) semer les cadavres autour d'elle.... Puis, ils lâchent leur gaffeur fou au cœur d'une intrigue absurde qui va l'amener à se déguiser en judoka, puis en Toulouse-Lautrec, pour prouver l'innocence de sa belle... et trouve l'inspiration du meilleur épisode (le futur Quand la panthère rose s'emmêle, réalisé une dizaine d'années plus tard), pour en faire un film est suffisamment déjanté pour séduire.... et comme d'habitude, la mise en scène de Blake Edwards chorégraphie chaque gag pour mieux transformer le burlesque en fatalité tragique... du grand art... qui sera les prémices de La Party et Quand la panthère rose s'emmêle.