Quelques minutes après minuit (A Monster Calls) est une fable initiatique hispano-canado-britannique réalisé par Juan Antonio Bayona, écrite par Patrick Ness qui met en scéne Conor O'Malley (joué par le très juste Lewis MacDougall) un jeune garçon (trop) solitaire qui doit affronter au quotidien la terrible maladie de sa mère (jouée par une sublime Felicity Jones... qui trouve son plus beau role depuis celui de Jane Wilde Hawking dans Une merveilleuse histoire du temps), les brimades (pas aussi) gratuites et violentes de ses camarades d'école (dont un est joué par James Melville), la personnalité rigide de sa grand-mère (jouée par une très bonne Sigourney Weaver... qui trouve son meilleur role depuis La Jeune Fille et la Mort (Death and the Maiden) de Roman Polanski) et l'absence d'un père (joué par Toby Kebbell)... Alors pour fuir ce quotidien, il s’échappe alors chaque nuit dans un univers peuplé de créatures extraordinaires... dont un arbre monstrueux (Voix en VO de Liam Neeson... qui joue aussi un autre role dans le film) avec lequel il va affronter la vérité…
Adapté du roman de science fiction initiatique de Patrick Ness un romancier anglo-américain spécialisé dans la littérature pour enfants qui est aussi l'auteur du scénario, Quelques minutes après minuit (publié chez Gallimard Jeunesse en 2012), est une fable qui parle de la peur de perdre un être cher et d'en affronter les conséquences... Ce troisieme long métrage du réalisateur espagnol Juan Antonio Bayona, (après Le très bon Orphelinat (El Orfanato) et l'inégal The Impossible... et avoir réalisé deux épisodes de la très bonne série Penny Dreadful)... est une suite logique a la thématique abordée dans ses deux précédents films, à savoir celle "des personnages qui se retrouvent dans une situation anxiogène, avec le spectre de la mort qui se profile à l’horizon", (propos confirmé par le cinéaste dans une interview)... Car le veritable sujet du film est le rapport de l’enfance à la mort et la solitude qui va s'en suivre... Enfin bref, nous sommes pas loin du conte cruel de Guillermo Del Toro " Le Labyrinthe de Pan " toutes proportions garder bien sur... Car si le long métrage de Juan Antonio Bayona n'est pas du même niveau... Quelques minutes après minuit (00. 07 pour être plus précis) envoûte par sa façon d’évoquer des sujets graves avec son sens de la poésie macabre... A voir absolument histoire de commencer bien l'année cinématographique 2017.