Alors autant le dire tout de suite : je ne mets pas la note maximale à ce 2e film pour la simple et bonne raison qu’il n’est «que» la suite du volet initial de la trilogie (et aussi parce que l’actrice qui remplace Jennifer me plaît beaucoup moins, mais ça c’est perso). Et quelle suite !
Si la fraîcheur de l’inédit n’est plus de mise, la magie demeure. Sur le plan scénaristique, ce deuxième épisode est encore plus délirant que le premier avec, cette fois, un voyage dans le futur, puis retour dans le présent et de nouveau dans le passé (faut suivre !). D’où la sensation de voir plusieurs films en un seul, et cette idée géniale de revisiter les scènes du premier film avec les personnages du second (ce qui donne lieu à d’excellents quiproquos). Il suffisait d’y penser ! Idem pour le fameux «Almanach des sports», moteur de l’intrigue et objet de toutes les convoitises. Le cadeau ultime...
Malgré la complexité de l’histoire, plus que jamais en quatre dimensions, Zemeckis veille scrupuleusement à sa cohérence. Il faut vraiment se tordre le cerveau pour y trouver une faille (par exemple : comment le vieux Biff peut revenir en 2015 sans en modifier instantanément la réalité ?), et c’est un vrai régal ! Les dialogues sont toujours aussi percutants et amusants.
Après un bond de 30 ans en arrière, nous voici projetés 30 ans plus tard. Le souci de réalisme historique laisse donc place à l’anticipation. Et vues de 1985, les années 2000 nourrissaient de nombreux fantasmes technologiques. Dans ce domaine, on n’est pas déçu : du Hover Board à l’hydrateur de pizza, des voitures volantes aux vêtements intelligents, on en prend plein les mirettes. Aujourd’hui, on peut d’ailleurs constater que toutes ces inventions dignes d’un savant fou n’étaient pas que de pures élucubrations. Précurseur ou non, RVLF 2 a marqué les esprits et peut-être même suscité des vocations scientifiques. En tout cas, il reste une référence culturelle indépassable, qui semble traverser les époques aussi bien que cette bonne vieille DeLorean. Comme si le temps n’avait pas de prise sur les aventures de Doc et Marty, ni dans la fiction ni dans la vraie vie. Un paradoxe, vos croyez ?

Libaber
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le 28 oct. 2014

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