Application SensCritique : Une semaine après sa sortie, on fait le point ici.

Revenge
5.8
Revenge

Film de Tony Scott (1990)

Tony, la coke & les années 1980 dans le rétro

Ha, ça sent bon la fin des années 1980 !


Tony Scott, la pub, les clips, la coke, les excès des années 1980, ça fait rêver, ses mêmes années qui le verront conquérir Hollywood avec Les prédateurs et surtout l'énorme succès Top Gun, en collaboration avec les inévitables Don Simpson et Jerry Bruckheimer.


Puis viennent les années 1990, qu'il commence par Jours de Tonnerre qui marque ses retrouvailles avec Tom Cruise pour un Top Gun de la course automobile, et enfin Revenge où il adapte un bouquin de Jim Harrison.


L'histoire est simple et veille comme le monde, deux mecs, une nana, et ça va forcément finir en baston.


Tout commence plutôt bien, c'est d'abord joyeux et calme, Tony met tranquillement l'histoire en place, on a rarement vu un retraité aussi jeune que Costner, qui va vite rencontrer la jeune femme du vieux mafieux qu'il fréquente (mais pas dans les affaires, ça reste un bon gars, forcément).


Assez vite on a les gueules cassées puis l'envie de vengeance. Tony s'entoure bien pour mettre cela en scène, Anthony Quinn en vieux mafieux, Costner en jeune aventurier intrépide et Madeleine Stowe, bien trop rare et superbe, comme toujours, entre les deux. Particulièrement élégante, même lorsqu'elle se fait casser la gueule.


Et ça marche !

Alors, Tony abuse des effets en tout genre, il nous rappelle à chaque seconde que l'on vient de quitter les années 1980, la musique va dans ce sens, ses mouvements de caméras aussi, et on déplore parfois le sérieux avec lequel il filme tout cela. C'est d'ailleurs là le point faible de Revenge; trop sérieux au point de devenir un peu trop mou en milieu de parcours, mais ça ne gâche pas non plus le visionnage.


Il y a comme un charme dans la façon de filmer de Tony, il sublime le Mexique et ses couchés de soleil presque permanents, il n'y va pas par quatre chemins pour mettre en scène la vendetta violente et viscérale et ça fait toujours plaisir. Si la romance ne sonne pas vraiment réaliste (en même temps, on n'était pas à ça près), elle n'est pas gênante non plus, elle permet au moins d'admirer Madeleine, et on se laisse emporter par ses clichés, plus ou moins grossiers, qui s'invitent de temps à autre.


Puis, c'est aussi un film de mecs, ils sont burnés et prêt à en découdre, et Tony semble fasciné par cela, il les sublime avec des poses ou mimiques qui vont dans ce sens. Tant chez les nouveaux potes de Kev que la garde rapprochée d'Anthony, ça boit, baise et castagne comme il faut, au point que ça semble être juste une routine et quitte à frapper les nanas s'il le faut (mais Kev, bon prince, balance des billets dans la foulée !).


Enfin, Revenge nous permet de visionner une époque révolue, Tony s'éclate et finalement nous aussi, on passera sur quelques coups de mou en milieu de parcours et on appréciera cette vendetta sanglante articulée autour d'un trio où chacun parvient à tirer son épingle du jeu, le beau Kevin, le mafioso Anthony et ses méthodes peu farouches et la belle Madeleine.

Docteur_Jivago
7
Écrit par

Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur et l'a ajouté à sa liste Carnet de Bord 2021

Créée

le 1 févr. 2021

Critique lue 1.1K fois

Docteur_Jivago

Écrit par

Critique lue 1.1K fois

18
5

D'autres avis sur Revenge

Revenge

Revenge

le 9 août 2013

Chasse, péché, nature et traditions

Au début de l'année 1990, Kevin Costner n'est pas encore la star qu'il deviendra à la fin avec un succès aussi personnel que Danse avec les Loups, mais il possède déjà une petite marge de manoeuvre...

Revenge

Revenge

le 6 avr. 2017

Critique de Revenge par AMCHI

Il y a du bon et du moins bon dans la filmographie de Tony Scott et Revenge ne fait pas partie de ses réussites. L'histoire est peu originale et souffre de certaines longueurs et il y a peu de...

Revenge

Revenge

le 6 août 2024

Ma femme s'appelle Mourir

Préambule : il existe deux versions du film. Un montage cinéma de 2h04 et une version labellisée "director's cut", supervisée par Tony Scott, sortie à partir de 2007 sur les DvD et Bluray. Cette...

Du même critique

Gone Girl

Gone Girl

le 10 oct. 2014

American Beauty

D'apparence parfaite, le couple Amy et Nick s'apprête à fêter leurs cinq ans de mariage lorsque Amy disparaît brutalement et mystérieusement et si l'enquête semble accuser Nick, il va tout faire pour...

American Sniper

American Sniper

le 19 févr. 2015

La mort dans la peau

En mettant en scène la vie de Chris The Legend Kyle, héros en son pays, Clint Eastwood surprend et dresse, par le prisme de celui-ci, le portrait d'un pays entaché par une Guerre...

Star Wars - Le Réveil de la Force

Star Wars - Le Réveil de la Force

le 1 janv. 2016

Un réveil honteux

Fervent défenseur de la trilogie originale et de la prélogie, dont l'impact sur ma jeunesse a été immense, l'idée que Disney reprenne cette franchise m'a toujours fait peur, que ce soit sur le rythme...