Rempli de préjugés sur les films de ce genre -la preuve, j'appelle ça des "films de ce genre"- je ne voulais pas y aller. C'est donc le bras tiré par une petite dame qui avait discerné dans la bande-annonce de Rosalie Blum cette simplicité que je n'avais su voir.
Donc, avec l'intime conviction que j'allais m'emmerder devant un film français plein de bons sentiments, je suis allé voir Rosalie Blum. À côté de moi, elle, était persuadée qu'elle allait passer un bon moment de détente et que mes clichés étaient totalement cons et infondés.
Et elle avait raison. Malgré les évidents bons sentiments qui transparaissent dans cette oeuvre -il fallait bien que j'aie raison sur un point-, elle remplit son rôle : elle détend, fait sourire et oublier ce qu'il se passe autour. Kyan Khojandi joue juste et campe un Vincent Machot aussi peinant et touchant qu'on l'imaginait. Ajoutez-y le franc-parler d'Alice Isaaz, la douceur de Noémie Lvovsky et vous obtenez Rosalie Blum, un moment agréable inattendu.