Wes Anderson ? Un cinéma que je qualifierais de mathématiques, précis et percutant. Dans son "vrai" premier film (après bien évidemment Bottle Rocket que ne compte pas, je considère plus ce film comme une rampe de lancement), Wes Anderson nous propose un cinéma très droit, linéaire avec de nombreux plans symétriques, de nombreux mouvements de caméra horizontaux et verticaux. Son cinéma est percutant, les vêtements, les accessoires, les personnages sont très facilement identifiables, facilement visible, ils viennent percuter l’œil. Bref, les bases de son cinéma sont largement posées. Cependant, je sais que c'est cliché quand on parle de ce réalisateur, mais ce qui me marque le plus c'est sa symétrie et la composition de ses cadres qui sont absolument bien rythmés et satisfaisant. Ah oui, Wes utilise énormément les courtes focales en filmant de près, cela déforme les perspectives qui sont le plus souvent, on l'a dit symétrique, ce choix me frustre.


J'ai trouvé cette comédie amusante et attachante. Cela reste néanmoins une comédie bonne enfant, il ne s'agit pas la d'un grand film. J'ai bien aimé le personnage principal incarné par Jason Schwartzman, l'élève modèle boutonneux passionné par les activités extra-scolaire mais qui est nul à l'école. Je soupçonne ce personnage d’être fortement autobiographique pour Wes... Le fait d'avoir également mis totalement de coté l'age des personnages pour qu'il se parle d'égal à égal était une bonne idée qui rajoute du comique au film. On se retrouve avec un gosse de 15 ans pote avec un mec de 50 balais, puis ce gosse de 15 ans tombe amoureux d'une prof qui elle même va se mettre en couple avec le mec de 50 bref c'est un cirque qui fonctionne plutôt bien.


Donc si l'on résume, une réalisation rectiligne servit par une petite histoire comique avec un univers , des costumes et des personnages percutant.


Rushmore est au fond une comédie ou le réalisateur glisse le message subliminal qu'on peut réussir en étant autodidacte et passionné comme lui. La preuve ? les pièces de théâtres de Max cartonnent tout comme la carrière de Wes Anderson.


Conclusion : 6 car je n'ai pas énormément rit et que ça reste un film gentillet qui ne marque que les prémices d'une grande carrière. (mention spéciale à la scène ou Max s'incruste chez la femme par une échelle en simulant un accident de voiture, là j'ai ris)


PS : j'ai bien aimé le chapitrage mois par mois avec les rideaux ça me renvoi un peu à Lalaland.

lecinematologue
6
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le 14 mai 2018

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