Quelle purge!

Alors Salò c'est la mise en avant, du pouvoir. De l'abus de pouvoir. Donc du faschisme mais aussi du consumérisme, du pouvoir de l'argent qui peut tout.

Donc là faudra qu'on m'explique pour le pouvoir de l'argent car toutes les peronnes influant sur la mise en place de ce plan de l'horreur ont surtout l'air de faire ça par plaisir, il n'est jamais question d'argent.

Donc bon, à part ça, il peut y avoir un interêt.
Car cet abus de pouvoir est montré cruement. Sevices sexuelles, scatologie, torture et meurtre. Les trois étapes inspirées du taré de Sade.
Mais à par la dernière le reste confine entre le ridicul et le non interêt.
À noter que la dernière même si vraiment dur ne présente pas plus d'interêt que le reste.

En dehors d'une mise en scène (à part quelques plans pas mal du tout) bordelique et des acteurs qui semblent tout droit sorti d'une comédie japonaise, le principal problème de ce film est son vide.

En effet il n'y a rien. Pasolini ne s'attarde sur aucune des victimes. Donc pas de recherche de plans d'évasions, pas vraiment d'explication sur comment chacun vit cela. Donc déjà là aucun suspens, aucune attache aux personnages, aucun récit en somme.
Il prend plus le temps de s'attacher aux bourreaux mais encore une fois aucun interêt ne se dégage. Ils font de grandes discussions, rien sur la psychologie, sur ce qui les ammènent là ou bien sur une évolution que les événements auraient pu leur apporter. Le fait d'être à bloc au début et une lassitude, ou l'inverse. Nada, ils sont à fond tout le temps de façon similaire.
Donc on a ...rien. Pas de récit, pas d'évolution. On se s'intéresse pas aux personnages, juste aux événements.

Et là c'est pas mieux. Un schéma se dégage, une vieille vient nous raconter une histoire bien gerbante, un poil longuette. Pendant que les vioques triturent les gamins. Ensuite il y'a sevice. Ça pourrait être horrible sauf que le surjeu des quatres bourreaux, leur côté complètement barge fait surtout tourner ça au grotesque. D'autant plus que donc le réalisateur ne nous donne aucune attache particulière aux victimes.

La dernière parti est plus horrible, mais elle nous est annoncée depuis le début donc là encore pas particulièrement de surprises ou d'angoisse.

Il y'avait surement moyen de faire quelque chose qui prend aux tripes mais on a juste droit à un récit nul, du grotesque et du vulgaire.

Donc voilà, c'est juste mon avis hein, mais la mention qui collerait parfaitement à ce film je pense que ça pourrait être :
"C'est de la merde."

en plus:
Comme je l'ai expliqué à part la fin j'ai pas eu de mal à mater le film. Particulièrement quand les mecs laissent le sang du boudin noir. Bon je l'ai trouvé chiant, grotesque, mais à part la dernière partie rien qui m'aurait fait éteindre le truc, à part peut être les clous dans le pain.
Niveau sexe la longue scène d'irreversible est pour moi bien pire. Principalement car elle est cru, sans bourreau/bouffon pour rendre le tout grotesque.

Oui il y'a la symbolique du pouvoir. Le film est rempli de symboles.
La hierarchisation de la société bourreau/matronne/gardiens/esclaves, la délation etc...
Pour la fin la justice enlève la vue, le clergé puni etc....
Je les trouves juste, et comme je l'ai dis je trouve que c'est râté car il y'avait moyen de faire quelque chose qui prend aux tripes.

Mais la mise en scène et le jeu des acteurs rend le tout grotesque. Lent, sans enjeu ni rebondissement. Sans explication, attardé plus sur les scènes choques que les symboles. Plus sur la forme que sur le fond. Sans réel travail sur el côté humain de la psychologie, l'autre elle se fout en l'air ok, à part son ^petit côté inquiet d'avant ça sort de nul part.

En plus les bourreaux, quel est le message? Que les méchants du pouvoir ils sont méchants juste parce qu'ils sont fous?
Un exemple simple, faire gagner de l'échelon à un des esclaves, le faire passer gardien puis bourreau. Voir son évolution. Là ça aurait pu être intéressant.

Sinon c'est vrai qu'il y'a quelques plans assez géniaux.
El_Senor_Guigui
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le 27 juil. 2013

Modifiée

le 9 oct. 2013

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El_Senor_Guigui

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