Mon tout premier Pasolini découvert dans les films victimes de la censure qui était devenus une routine chez lui. On peut pas dire que j'ai commencer par le plus sage, ni le plus propre. Après sa trilogie de la vie (Décaméron, les contes de Canterbury, les milles et une nuits) exaltant sur la sexualité. Le cinéaste veut commencer ce qu'il appellera la trilogie de la mort. Pasolini considéra comme la libération sexuelle comme une tromperie. Il s'élève contre la société de consommation et la capitalisme, qui asservissent la sexualité, qui devait être libératrice et exposer la vie privée. Il dénonce une nouvelle fois les horreurs de la société bourgeoise : la sexualité, auparavant vue comme une grâce pour l'humanité, devient une simple marchandise à consommer sans égard pour la dignité humaine. Construit comme une descente progressive à travers différents cercles de la perversité, à l'image du Marquis de Sade,Salo est un film privée de joie érotique et de vulgarité. Le film est rempli de plans larges qui permettent du coup de les comparer à des tableaux et d'idées de mise en scènes particulièrement incroyables. Pour ceux qui ne connaisse pas Pasolini même si son film ne le parait pas, Salo est très structuré : c'est un univers triptyque qui nous fait basculer d'horreur en horreur, une sorte d’Odyssée dans un univers de sadisme atroces. C'est sans nul doute le film le plus sombre et le plus désespérer de Pasolini. Le chef d'oeuvre de l'horreur absolue, de l’insupportable et de l'indispensable. En dehors de sa violence exceptionnelle, c'est sa méchanceté bestiale et atrocement civilisé qui pourrait déranger. Un véritable cauchemars ou chaque scène, chaque détail, chaque parole prononcé prodigue un sentiment effroyable de malaise, une terreur viscérale parvenant à vriller le plus profond de notre âme. Film culte ou on en ressort pas indemnes, à ne pas mettre entre des yeux, des estomacs trop sensibles et innocents.