Si on retrouves les mêmes défauts que dans BARAKA, à savoir une certaines naïveté (la guerre c'est moche, la nature c'est beau, etc...) et une simplification très américaine des idées de Reggio, SAMSARA propose tout de même une réflexion intéressante sur le temps et l'espace, et plus particulièrement du rapport au temps et à la religion. Fascinantes, ces images de fidèles de tous les continents, et leur relation au culte. Là ou certains se plongent dans la méditation et le silence, d'autre se regroupe par milliers tels des fourmis. Là ou certains érigent des cathédrales immenses, d'autres font du karaté en slip dans les montagnes. Là ou certaines religions érigent des Notre Dame de Paris, d'autres se casse les couilles à faire des dessins minutieux qu'ils détruiront peu de temps après.
SAMSARA vous met dans la peau de Dieu, regardez ce que les fidèles font pour vous, et comment ils le font. Est ce que l'instant sublime Dieu, ou est ce que la dévotion nécessite une maison en pierre construite pour l'éternité ? Comment célébrer le Sacré dans le moment ? Comment figer l'éternité dans la Nature ? SAMSARA ne réponds à aucune question, mais vous permet de mettre en relation le temps, sa représentation et sa fureur. A chacun d'en tirer les conclusions qu'il voudra...