Samsara par Le Cinema du Ghetto

Que l’attente fut longue. Vingt ans après le remarquable Baraka (1992), Ron Fricke sort son nouveau bijou cinématographique. Le chef opérateur de Koyaanisqatsi (1982) explore, caméra à la main, différentes cultures à travers 25 pays. Samsara est un terme chez les bouddhistes et hindouistes directement lié au karma définissant un cycle de vie, de mort et de renaissance, de réincarnation. Le karma étant ici une relation de cause à effet, tout acte induit des conséquences qui se répercuteront sur les différentes vies d’un individu et sur son destin.

Le terme Samsara résume très bien le film, ce dernier s’ouvrant sur un temple où des moines le représentent à l’aide de sable coloré. L’expérience cinématographique qui s’en suit est rare et intense. Ron Fricke présente notre monde sous différents angles pour finalement revenir sur ce temple où les moines finissent par détruire leur représentation. Cet acte quotidien, scénaristiquement repris par Ron Fricke, est le symbole d’un cycle éternel. Comme chaque jour est une renaissance pour ces moines.

Inutile de revenir sur la partie centrale du film qui reprend les thèmes de Baraka et de la trilogie Qatsi. On notera cependant, comme c’était le cas dans Baraka, le traitement intéressant des croyances et religions qui sont filmées à leurs justes valeurs.

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