Le jeu-vidéo s'est toujours inspiré du cinéma. Dès la Playstation, les cinématiques sont d'ailleurs légion, favorisant le développement des scénarios. Mais parfois, c'est le cinéma qui s'inspire directement du jeu-vidéo ; tantôt ponctuellement, comme la scène de combat en plateforme beat'em all de Old Boy, tantôt l'inspiration se ressent dans toute l'esthétique du film. Et ça, c'est Scott Pilgrim.
Le scénario est très basique et typique du jeu d'aventure, avec une quête et une ligue d'ennemis à vaincre, faisant office de boss, ainsi qu'une princesse à sauver. Par ailleurs, le fait qu'il y ait 7 ennemis rendra le scénario peut-être trop redondant, bien qu'il se rattrape par son dynamisme.
Mais les références ne s'arrêtent pas au simple scénario. Entre les ennemis qui se transforment en pièces après être vaincus, le nom du groupe, les bruitages, les musiques... Les références à la pop culture de manière générale sont extrêmement nombreuses, il n'y a qu'à consulter sa page Wikipédia pour le constater.
Evidemment, il n'y a pas que du jeu-vidéo dans ce film ; Scott Pilgrim est une ode à la culture geek en général, c'est pourquoi le film s'appuie directement sur la BD éponyme et y fait également référence par l'apparition de cases de BD, cases qui sont parfois pertinemment suggérées par des split-screens. Je ne sais pas si c'est aussi explicite dans la BD, mais j'ai d'ailleurs trouvé que le personnage de Todd ressemblait pas mal à une espèce de Super Saiyan végétalien.
Au-delà de tout ça, Scott Pilgrim nous offre des effets spéciaux spectaculaires, et même s'il en fait des caisses, ça sert toujours son propos, c'est pertinent de se retrouver avec des scènes irréalistes ici. C'est d'ailleurs parfois très drôle, si bien que c'est un film que je recommanderai vraiment pour les soirées entre amis.
Même sans son duo fétiche, Edgar Wright parvient à réaliser un film aussi drôle et délirant que dans ses habitudes. Scott Pilgrim constitue également un excellent film sur l'adulescence, et surtout un véritable hommage à la pop culture, au moins aussi bon que le sera Ready Player One 8 ans plus tard.