Le polar 2.0

Dans Searching – Portée disparue la réalité virtuelle et internet présentent une capacité d’exploration beaucoup plus infinie que la réalité elle-même. Ainsi, d’un message à un autre, d’une photo à une autre, d’un réseau social à un autre, les possibilités de retracer des événements et de retrouver des personnes sont beaucoup plus rapides et infinies. En cela, le concept de ne montrer l’action qu’à travers un écran d’ordinateur s’avère intéressant.

Il montre en quelque sorte une réalité qui dépasse le réel, qui s’en affranchit. En effet, le père de Margo, une fois qu’il a accès à la messagerie de sa fille, ainsi qu’à ses réseaux sociaux, arrive à comprendre la vie de sa fille, à découvrir les personnes qu’elle fréquentait, et même ceux dont elle souffrait. Paradoxalement, il en apprend plus sur elle en fouillant dans son ordinateur qu’en vivant avec elle. Cet aspect-là est ce qu’il y a de plus intéressant dans Searching – Portée disparue, malheureusement ce n’est pas ce qui est le plus développé.

Très rapidement, le fait de tout voir à partir d’un écran d’ordinateur donne le tournis et amène surtout de l’impatience. Mais ne jamais décrocher de cet écran d’ordinateur donne surtout une double distance. Celui du film projeté et celui raconté à travers l’écran informatique. La profusion des informations et des médias s’avère souvent agaçante et donne envie de respirer par moment et de sortir de cet écran.

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