Inspiré de la vie de Heinrich Harrer, 7 ans au Tibet retrace les aventures de ce jeune Autrichien effronté, parti en 1938 pour une expédition dans l’Himalaya à la recherche de la gloire et dont l’arrogance finira par être domptée par la philosophie tibétaine. Emprisonné avec le reste de l'expédition dès le début de la seconde guerre mondiale, lui et Peter Aufschnaiter se retrouveront aux portes du Tibet et entreront dans Lhassa, berceau de la civilisation tibétaine, habitée par le Dalaï Lama.
Des acteurs de renom, une trame de vie romanesque, un cadre à couper le souffle : le film a tout pour plaire, si ce n’est une controverse historique sur l’affiliation de son personnage principal, Harrer, au parti nazi. En connaissance de cause, on a du mal à totalement embrasser le film et on ne peut retenir un sentiment d’amertume vis-à-vis d’une réalisation à l’emporte-pièce, qui a pu complètement passer à côté du passif pour le moins ambigu et complexe du personnage principal.
Outre cela, le film plaît par l’évolution des personnages, dont l'ardeur doit se faire à la rigueur des montagnes mais aussi par la belle rencontre, pleine d’humour et d’humanité, entre les alpinistes et le peuple tibétain dans la ville interdite de Lhassa. Cette rencontre est aussi symbolisée par l’amitié entre le tout jeune Dalaï Lama et Harrer, la « tête jaune ». Enfin, il faut souligner la toile de fond historique, le film dépeignant l'occupation du Tibet par la Chine. Un hommage poignant à une civilisation, une culture et une pensée de vie mises à mal pour tout jamais au cours du 20ème siècle.