« Sharknado 2 », la suite donc du premier, se déroulant un an plus tard. On retrouve très peu de personnages du premier opus, seulement Fin et April de nouveau ensemble, célèbres après la publication d’un livre d’April, alors en avion.
Et les requins volants font leur retour – comme pilote de l’avion, clin d’œil savoureux, Robert Hays également pilote du film « Il y a t-il un pilote dans l’avion ? ». Le suspense est bien amené : des hallucinations de Fin ? Avant l’arrivée de requins qui détruisent l’avion et des passagers qui se bouffer, April qui se bouffer la main (c’était bien dégueu’ là…) et cette dernière qui pense, c’est plutôt subtil, que le requin semblait lui en vouloir. Fin arrivera finalement à faire atterrir l’avion.
Passant de nouveau pour un héros : il y a une jolie réflexion sur la célébrité là – sans doute personnelle de Ian Ziering, très populaire pour la série « Beverly Hills » mais voulant mener une vie tranquille loin du vedettariat qu’il retrouve grâce à la saga « Sharknado ».
Ce deuxième opus se déroulera à New York : ce qui est plutôt pas mal, mais ce qui va aussi handicaper le film. La variété des décors, le jusqu’au boutisme des scènes (la tête de la statue de la Liberté qui sert de boule de bowling pour tout écraser) est vraiment pas mal, bien que ce soit assez brouillon (Fin qui fait du rodéo avec un requin sans qu’on sache vraiment comment il y est arrivé) et une galerie de personnages secondaires plutôt bien dessinés.
Mais ce deuxième « Sharknado » va souffrir d’un manque de scénario : les bulletins météos ponctuels, sont interminables et expliquent certes ce qu’est un « Sharknado », etc. mais ils font clairement bouche-trou tandis que le final qui rappelle ô combien que les new-yorkais aiment leur ville tapent dans le côté populace trop facile.
Là, où le premier se prenait encore au sérieux tout en ménageant le second degré, ce deuxième épisode n’as plus vraiment de premier degré, y va trop à fond, sans ligne de conduite (le découpage sadique d’un requin pendant un bulletin météo).
Les acteurs ne sont pas à reprocher, ni le doublage toujours contestable, ni la mise en scène d’Anthony C. Ferrante qui offre quelques travellings élégants : ce deuxième opus n’as pas les qualités du premier, car il va de plus en plus dans le n’importe quoi. Reste des personnages plutôt solides, un suspense, surtout au début, vraiment pas mal.