Fou d'élevage
Véritable uppercut aux noir et blanc fantastiques, Shock corridor remue sans ménagement une société américaine dont les travers sont disséqués par un Samuel Fuller remonté qui ne mâche pas ses mots...
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le 9 avr. 2015
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Dans les années 60, un certain Johnny Barrett (Peter Breck), journaliste américain qui espère obtenir le prix Pulitzer en réalisant un reportage sensationnel, réussit à se faire admettre comme pensionnaire dans un asile psychiatrique au sein duquel, un crime a été commis. À l'insu des gardiens, Barrett mène l'enquête en immersion pour démasquer le coupable. À l'extérieur, seul son rédacteur en chef et sa petite amie sont dans la confidence. Il réussit à identifier parmi les aliénés les trois témoins oculaires du meurtre et va tenter de leur arracher le nom de l'assassin pendant leurs rares moments de lucidité. "Shock Corridor" se déroule entièrement entre les murs d'un asile, et dont l'espace s'organise autour d'un long couloir. Ce couloir que Samuel Fuller nous impose en début et en toute fin du film est un endroit sinistre, à l'écart du monde, (symbolisant à lui seul, les tréfonds de l'âme humaine), dans lequel Barrett et avec lui le spectateur sont pris au piège. Nous rentrons petit à petit dans cet univers de folie confinée, compartimentée, maîtrisée (en apparence seulement), que Fuller nous présente comme l'antichambre de la violence sociale régnant aux Etats-Unis, au coeur des années 60. Douze ans avant "Vol au-dessus d'un nid de coucou" de Milos Forman, Samuel Fuller hantait déjà les couloirs lugubres de ces institutions fermées, qui ne sont en réalité que les miroirs de nos sociétés malades !
Créée
le 22 août 2019
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