Ce n'est pas un hasard si l'héroïne de ce drame est muette : elle cristallise à elle seule l'omerta de tout un village de gros ploucs et de grosses poufiasses assassins. Ça n'a l'air de rien, mais on ne rigole pas avec les vieux turques de ce patelin de consanguins, où une allusion à l'intolérable crime se voit suivie immédiatement d'une menace... d'ailleurs, on devine l'autorité du maire toute relative, les criminels l'ayant sûrement placé à son poste d'eux-mêmes... don't diss with us assassins, Sibel... bref une mentalité d'un autre âge, et pourtant le fait que ça soit contemporain devrait mettre la puce à l'oreille : la connerie est partout, et, contrairement au mutisme, elle est contagieuse...