Silence. Avec un point d'exclamation. C'est ce que j'avais envie d'hurler au visage de Scorsese pendant toute la durée de la projection. Sans déconner : pour un film censé traiter des doutes qui s'emparent des croyants face au silence divin, le film est étrangement loquace, laissant très peu de place au doute et à l'interprétation. Histoire d'être certain qu'on a bien compris le message, Scorsese n'hésite pas à en rajouter une couche - en verbalisant à tout va via les dialogues ce que le jeu des acteurs suffit pourtant à comprendre. Et je ne parle même pas de la séquence finale, façon exégète pour les nuls.
Faudra aussi m'expliquer pourquoi Adam Driver et Andrew Garfield doivent se coltiner des pseudo accents portugais ridicules, tandis que Liam Neeson - leur mentor censé être tout autant portugais - est lui complètement libre de s'exprimer comme à son habitude.
Par pitié, rendez-moi La Ligne Rouge ou Le Septième Sceau.