"Sils Maria", c'est d'abord un témoignage de respect envers ces actrices époustouflantes, belles, désirables, qui ont percé un jour le ciel étoilé et franchi une ligne de front. Assayas filme sa passion tout comme il libère, d'un geste, un trio d'interprètes toutes désignées. Au programme : des plans montagneux appréciables mais trop longs, une Juliette Binoche qui exagère son interprétation (certes ce serait un plus de rire d'une caricature, mais on n'est pas là pour ça) et une Chloë Grace Moretz sous-exploitée. Sincèrement, il est regrettable que cette oeuvre, librement adaptée pour faire "(re)jaillir" les talents confirmés mais oubliés d'actrices, ne s'intéresse pas plus à ces dernières et improvise ainsi une critique (avisée mais déjà-vue) sur le milieu des stars et de l'exigence du métier. Poussif!