Pas de peau

On est forcément touché par l’histoire sachant que l’apartheid n’a pris fin qu’en 1994.

Sandra Laing (Sophie Okonedo) ne trouve pas sa place chez les blancs, sa couleur de peau la trahit, elle est courageuse mais jusqu’à un certain point. Son père afrikaners obstiné veut la classifier « Blanche » car les deux parents sont blancs mais la génétique en a décidé autrement, effectivement après plusieurs générations des enfants peuvent naître noirs si il y a eu mélange chez les ancêtres. C’est une belle actrice qui porte le rôle, elle joue l’obstination et le courage avec beaucoup de distance. Elle prend partie sans vraiment avoir le choix. Comment trouver sa place chez les blancs et il s’avère que ce n’est pas forcément facile chez les noirs non plus. Le film raconte le combat d’un bout de femme qui va rester digne pour elle et surtout pour ses enfants. On verse une larme face à ce déchirement raciale dans ce pays ravagé par la haine.
Le père, lui même, n’est rien d’autre qu’un blanc parmi les autres remplit de colère et de haine, refusant la couleur de peau de sa propre fille, il va la renier et c’est aussi ce drame familiale qui nous est raconté.

Un très beau film sur ce pays. Difficile de pardonner de tels agissements après cette histoire douloureuse d’une femme mais aussi d’un pays.