"C'est le chaos, pointure 44".
A l'attention de mes éclaireurs qui ne manqueront pas de faire remarquer que ce film figure dans ma liste des films de 2014, je réponds ceci : je suis un attardé et ce n'est pas nouveau. Maintenant, je peux commencer sereinement ma critique.
"Snowpiercer" est assez extra-ordinaire. Pour ma part, je l'ai comparé à la révolution française et au système de castes en Indes. Je ne reviens pas sur la division du train en groupes sociales, avec les parias au fond, ceux qui ont réussi à se sortir de la fange (merci Paul le cuistot), la main armée ensuite, le wagon-école, les riches au hammam, la jeunesse dorée et enfin, le Tout Puissant Wilford. Mais au milieu de tout ça, l'ascenseur social révolutionnaire qui fonctionne pour Curtis, leader tout désigné pour mener son groupe vers l'avant. Enfin, ça reste à voir, mais je ne suis pas là pour raconter l'histoire. Toujours est-il, tout cela m'a semblé, ma foi, fort intéressant.
En ce qui concerne la manière de filmer, je l'ai trouvé très classieuse. La lumière évolue évidemment, suivant le wagon où l'on se trouve, du noir et gris miséreux des parias, jusqu'aux chaudes couleurs de la boite de nuit, en passant par les couleurs enfantines de l'école... le tout savamment saupoudré de quelques gouttes de sang judicieusement placées au fil d'une "régulation de la population".
En fait, je réalise en écrivant ces quelques lignes, qu'il en va de même pour l'ambiance puisque chaque wagon possède son thème musical, avec quelque chose de plus ou moins frais, ou de plus ou moins violent, au fil de l'histoire et suivant les circonstances.
Bref, je recommande vivement "Snowpiercer" à ceux qui hésitent encore. Et pour ceux qui pensent que Chris Evans n'est bon que pour jouer le monsieur Muscle super patriote (notez que je n'étais pas fan de "Captain America" avant son adaptation, mais je ne les trouve pas dégueu, attendons le prochain) eh bien je recommande doublement ce film puisqu'il nous permet de constater qu'il n'est pas aussi immature que Johnny Storm (ouais, j'ai pas oublié son autre interprétation).