Un maître romain achète un esclave de Thrace d’apparence vigoureuse et digne, Spartacus (M. Kirk Douglas), qui finit par plaire à l’une de ses obligées. Puis, pour la venue de Crassus, un combat de cirque doit être organisé à son honneur. Déjà soumis à l’entrainement des hommes de sa condition, auquel il rechigne mais doit se soumettre, il doit apprendre qu’il doit affronter un ami à lui. C’est alors qu’il décide de se lever contre cet état inique.
Derrière ce péplum d’apparence classique, fait de cuir et d’huile, apparaît vite un film engagé, dont le sens réel se révèle assez vite, dans le contexte de l’Amérique de 1960, à savoir une critique du maccarthysme. Il apparaît tant audacieux que rudement mené.
Ce film va bien plus loin que l’exposition de virilité de combats d’hommes avilis. Cette critique sociale de l’inégalité et de la réduction à l’esclavage est ajoutée à l’injustice de devoir trahir une amitié. Cette trame narrative est menée en résonnance à la dénonciation des communistes aux Etats-Unis, la condamnation politique étant opérée à deux degrés, de manière aussi fine que courageuse, M. Kirk Douglas portant le film sur ses épaules, par une indéniable et indiscutée aura naturelle.