Nostalgie

Après visionnage de l'épuisant Avengers 2, une question me taraudait : "et pourquoi ne pas regarder à nouveau Spider-Man 2, ce bon vieux film de 2004, qui m'avait fait bondir de joie à l'époque, afin de voir dans quelle mesure le genre a pu évoluer en 10 ans ?"

Et bien, quel vent de fraîcheur les amis !

Peter Parker, interprété par un Toby Maguire parfait de naïveté, de frustation, de jeunesse, de sensibilité, d'amour et de puissance, qui nous rappelle à quel point le côté passionnant des super-héros est leur intégration dans la vie de tous les jours. Comment conjuguer une vie de jeune adulte avec celle de justicier solitaire masqué que tout le monde adule mais que personne ne peut plaindre ?

Alfred Molina, génial en méchant tourmenté, donnant naissance à de fantastiques scènes d'action, où l'araignée combat la pieuvre entre immeubles, gratte-ciels et métro new-yorkais au sein d'images de synthèse, tellement évidentes par moment mais qui donnent un cachet bricolé au film si délicieusement savoureux.

Et Kirsten Dunst bien sûr, croquante, rousse, pleine de fraîcheur, loin de la vulgarité maintenant à la mode, pierre angulaire d'une relation amoureuse étonnante de subtilité dans un divertissement à gros budget, éclipsant largement tous les triangles romantiques patauds et lourdingues des Batman du boute-en-train Nolan.

Tous les ingrédients étaient là, tout le sel du film d'action de qualité étaient réunis et la jubilation est la même qu'il y'a dix ans, effets spéciaux dépassés ou non.

Alors, au risque de passer pour un vieux con, je tenterai la réplique en conclusion : "merde, c'était mieux avant !"