La franchise a tellement essoré le procédé qu’il nous est difficile de regarder aveuglément le film sans en comprendre les rouages. Dans cet opus, le thème est fort et renvoi une nouvelle fois à l’actualité, notre Jigsaw copycat vise ici les policiers malhonnêtes. Autrement dit, on va parler ici de bavures policières. Bien que ça se tient dans le propos, bien que le récit se soit sans longueurs mais d’une structure plutôt répétitive (enquête, indice, piège), il est inévitablement répétitif dans sa structure mais surtout en aucun cas efficace. Malheureusement, on s’attend à ce twist, on s’attend à la révélation de l’identité du tueur et il faut dire qu’on comprend très vite de qui il s’agit.
Malgré tout, c’est un divertissement pop corn plutôt agréable, bien réalisé, la photo et les cadres sont sympas, les plans débullés et ces plans de présentations de pièges instables qui passent de ralentis à accélérés, c’est un peu tout ce qui fait le sel de la saga et c’est plutôt bien représenté ici. On a notre dose de chair mortifiée savamment délivrée, des screamers lourdingues à base de fortes pressions acoustiques et une musique un poil en retrait étouffée par des sons de rap US mais qui vient nous titiller sur la fin, nous faisant retrouver le délicieux thème principal. Le cast joue... voilà, on arrive finalement à s’attacher au héros principal bien que sa manière de parler m’était insupportable en début de film et puis voilà, ça fait le café, y a des petites refs, mais ça n’est jamais surprenant ni spécialement réussi. Le film a une fâcheuse tendance à tuer les piégés alors qu’ils s’étaient affranchis ce qui semble assez injuste, en plus d’être rébarbatif. Film tristement médiocre et insipide malgré sa tenue et son application.