Jeunesse éclair

Comme prévu, un film sans intérêt réunissant quatre gamines en chaleur soit fraîchement évadées du monde de Disney qu'elles souhaitent tant corrompre, soit sorties d'on ne sait où afin de nous entraîner dans un périple qui n'a même pas une once d'intérêt. Le périple du Spring Break, méconnu du peuple européen (à juste titre, et quand on voit ce que ça donne ce n'est peut être pas plus mal) n'est qu'un prétexte pour faire assister les parents et surtout les jeunes à ce triste spectacle, cette triste idée que certaines personnes se font de la "jeunesse".

Le caractère dramatique du film, en l'occurrence l'arrivée d'Alien et sa volonté de prendre les jeunes filles sous son aile — et pas seulement, HOE — devient complètement sans importance au fur et à mesure que le film progresse. Ce caractère dramatique, c'était censé donner au film son intérêt principal (on a déjà eu Projet X et Thelma et Louise, même si pour ce dernier la comparaison est inexistante), mais finalement, on constate qu'il se trouve complètement enfoui sous des considérations plus ou moins philosophiques (vous voyez ce que je veux dire), avec des plans filmés à la manière de n'importe quel internaute passionné par YouTube.

À la fin, on se demande réellement si l'expérience soi-disant traumatisante que vont vivre ces filles avec Alien diffère de leur train de vie quotidien, tant il est fait de dépravation, d'oisiveté et de non-sens absolu. ll ne s'agit pas de cinéma, il n'y a aucune mise en scène, juste des faits, assemblés grossièrement pour donner au final un résultat assez affligeant. À l'heure où la place de cinéma ne cesse d'augmenter, il est davantage recommandé d'aller vous faire un bon McDo en repensant au bon vieux temps !