Une saison en enfer
Est-ce par goût de la contradiction, Harmony, que tes films sont si discordants ? Ton dernier opus, comme d'habitude, grince de toute part. L'accord parfait ne t'intéresse pas, on dirait que tu...
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le 9 mars 2013
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Petit après-midi de libre. Je lance le film sans attente particulière, un peu intrigué par la pluralité des réactions qu'il provoque et surtout par la première place qu'il occupe dans le classement d'un de mes éclaireurs (poke Melaine_Meunier). 1h30 plus tard, je comprends mieux pourquoi il divise.
Spring Breakers est une parfaite démonstration de la superficialité qu'il dénonce. Un bon salade MTV tomate Girls Gone Wild oignon Pimp My Ride sauce blanche Disney et supplément Britney Spears chef ! Les plans suggestifs s'enchaînent et dessinent vulgairement les poncifs d'une jeunesse en roue libre qui se cherche et teste ses limites.
Même les clés de la profondeur du film sentent l'huile. La narration par la couleur est très grossière tout en offrant une seconde lecture pleine de subtilités lorsqu'on décide d'y accorder une certaine importance. En fait, je crois que c'est toute la force du film. Il est ciselé pour saturer nos limites de spectateurs. Libre à nous de tout rejeter en bloc ou bien de faire le grand saut et profiter de l'expérience sensorielle qu'il nous livre sur une assiette en carton déchiquetée avec précision.
Spring Breakers c'est un conte onirique moderne se déroulant dans un espace-couleur-temps vidéoludique et non conventionnel. Un Minecraft sous acide dans lequel on construirait et déconstruirait ses rêves les plus fous à plusieurs. Dans l'espoir de mieux redescendre et se mettre au diapason avec soi-même...
Créée
le 18 mai 2016
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