Et voici donc le troisième long métrage sur l'infâme bataille de Stalingrad. Bataille qui fera prêt d'un demi-millions de mort, et une fois et demi ce nombre en blessés, civil ou militaire.
Cela traduit bien toute la difficulté qu'il y a retranscrire en cinéma ce genre de bataille, tant les mots "carnage industriel" prennent tout leur sens avec ce conflit.
C'est sans doute pourquoi les auteurs des deux derniers films finissent invariablement par se concentrer sur le sort d'une poignée de personnages, en général fictifs. (Vasili Zaïtsev étant l'exception...)
Ce film ne fait pas exception et se concentre sur le sort de quelques uns, six ou septs soldats russes, un officier allemand et deux femmes civiles russes. Il dépeint leur existence au cours du combat sans merci pour un bâtiment "stratégique".
Autant vous le dire tout de suite, ma critique a faillit s'appeler "300, the Stalingrad edition" tant il fait l'abus d'image stylisée et de ralentis. Au point tel que je trouve que cela nuit à l'action, non tant en matière de lisibilité mais d'impact. De plus on a droit a quelques scène "uber-bourrine" qui ne sont pas si exagérée que ça malgré leur caractère extraordinaire. (La charge des soldats russes en feu...)
Autre soucis, le problème du dosage des scènes. Le découpage de ses dernières est étrange, ce qui rend le film presque arythmique. Ce n'est ni lent, ni rapide, c'est juste... étrange. Si étrange que j'ai parfois trouvé cela gênant.
Au niveau des points forts, l'histoire est simple, triste mais néanmoins intéressante. Les personnages sont tous attachants, et c'est un tour de force. On est loin de l'ambiguité mais on est pas dans le manichéisme absolu non plus. L'horreur de la guerre est bien retransmise, et le caractère mortifère du combat aussi.
Les images sont souvent de toute beauté, même si certains effets spéciaux sont carrément dégueulasse et on notera quelques petites fautes historiques ici et là, mais rien de plus grave que ce que j'ai pu voir ailleurs.
Au final, nous avons un bon scénario et de bon personnages, desservis par un rythme bizarre et des choix de mise en scène manquant d'originalité et de courage.
Dommage.