Si j'ai mis 10/10 à Stalker c'est parce que j'ai beau chercher je ne vois pas de onzième étoile. Dommage, car Stalker est plus qu'un film, Stalker est la plus grande expérience sensoriel qu'un cinéphile de bon goûts puisse vivre.

L'intrigue de départ est simple :

Dans une Russie qui semble froide, sombre, crade....un lieu attire toutes les convoitises...La Zone... Touchés par un cataclysme quelconque ? Une explosion nucléaire ? Personne n'en sait rien, tout ce que l'on sait c'est qu'il est interdit d'y pénétrer, et qu'une rumeur cour selon laquelle un lieu précis, La Chambre, permettrait d'exaucer tous les souhaits.

Bien entendu un tel lieu attire les convoitises, des passeurs les « Stalker » guident ceux qui sont assez fou pour tenter l'aventure dans ce lieu plein de mystères, les fous dans ce film sont Le Professeur et l'Ecrivain...avec le Stalker ils vont tenter de déjoués les pièges de la Zone et d'accéder à la chambre.

Magnifique...c'est le premier mot qui vient à la bouche quand on découvre Stalker, la photo, la lumière, les mouvements de caméra...tout est sublime. Pas besoin d'avoir fait une école de cinéma pour s'en rendre compte, il suffit de ne pas avoir les yeux recouverts de matières fécales (choses difficiles tant cette dernière asperge allégrement les spectateurs des salles obscures de nos jours)...Tarkovski est un Dieu...il maitrise sa caméra comme personne, les plans séquences s'enchainent, nous laissant bouche bée tant ils sont maitrisés et surtout plein de sens.

Car il faut dans Stalker, une réflexion constante, une attention de tous les instants, si l'on ne veut pas s'endormir au bout d'un quart d'heure...peu accessible le film ne se laisse pas cerner facilement...comme la Zone il se plait à jouer avec nous, avec notre raison.

Tarkovski remet en cause la vision rationaliste du monde qui domine dans notre société moderne, ceux qui entendent saisir la portée de la vie à travers la raison, les sciences...réhabilitant une certaine idée de la foi.

Non pas forcément la foi en un être supérieur...mais la foi en la possibilité d'accomplir des choses que l'on pourrait croire impossible...comme je ne sais pas...changer notre monde...ou au moins la perception que l'on a de lui.

Il me faudrait encore regarder le film de nombreuses fois, pour prétendre en avoir saisie tout le sens, on n'est pas ici dans le film « popcorn », vite vue, vite oublié... Stalker vous suit longtemps après son visionnage...il s'ancre en vous et ne vous lâche plus.
Shotarok
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le 17 sept. 2010

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Shotarok

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