Star Trek Into Darkness par pierreAfeu
Les règles du jeu sont claires. Après un premier Star trek reposant les bases de l'histoire, J.J. Abrams reprend les commandes pour ce qui doit être, sans ambiguïté aucune, un pur divertissement.
Rapide et rythmé, nous plongeant immédiatement au cœur de l'action [sur une très belle planète rouge], Star trek into darkness ne s'applique qu'à nous raconter une histoire. L'histoire est de science-fiction, une science fiction enfantine et ludique, sans discours de fin du monde néo-gothique, sans tergiversations pseudo existentielles, sans bavardages inutiles. De l'action, de l'humour, de beaux effets spéciaux, le tour est joué.
Que demander de plus ? Plongé dans un monde d'anticipation simple, et sans doute un peu régressif [on est toujours dans un univers rêvé dans les années 70], avec pour seul sous-texte [naïf] l'harmonie des peuples et la paix galactique, on s'imagine soi-même à bord du vaisseau Enterprise, se téléportant à l'envi à la découverte de contrées inconnues. C'est donc un truc de gosse, un rêve éveillé sur l'air de "on dirait que", qui nous tient deux heures durant, sans baisse de rythme, sans morale douteuse, sans arrière-pensée.
Côté casting, on retrouve Chris Pine et sa tête de branleur, parfaitement à sa place, et le charismatique Zachary Quinto, qui compose à nouveau un Spock complexe et mordant. Face à eux, le méchant Benedict Cumberbatch ne fait pas dans la subtilité, mais remplit son office. Notons également le toujours excellent Simon Pegg et le cameo nécessaire de Leonard Nimoy.
On saluera donc l'entreprise de J.J. Abrams, dont la mise en scène s'accorde au projet. Si la musique de Michael Giacchino est un peu trop présente, on appréciera la couleur glassienne de l'ouverture.
Mission accomplie.