Ceci dit, j'aime bien J.J. Abrams

Allumant la télé en désespoir de cause par une soirée où je n'arrivais à dormir, j'eus la chance de tomber par hasard sur les premières secondes de ce film. Pas spécialement convaincu mais néanmoins heureux de pouvoir combler le vide d'une nuit insomniaque, j'en vins à bout et en retirai deux choses :

- J.J. Abrams n'est pas mauvais cinéaste, il sait faire des films agréables visuellement, correctement structurés, il gère bien ses acteurs et brille par sa mise en scène des passages dynamiques et d'action. Je pense qu'il le sait très bien, du coup il insiste un peu trop sur ces éléments au détriment de scènes plus posées et atmosphériques essentielles pour faire respirer un film. Espérons que ça viendra avec l'âge. Cela dit, il parvient à engager le spectateur sans que celui-ci ait trop souvent envie de se tirer une balle dans le crâne, chose que je ne peux pas dire au sujet de George Lucas.

- Le trio Kurtzman, Orci et Lindelof (en guest) est pathétique. "Star Trek : Par les scénaristes respectifs de Xena la guerrière, Cowboys & Aliens, Lost et Prometheus" est un merdier innommable et mal écrit. On essaie de faire passer des vessies pour des lanternes en comblant les trous avec toujours plus d'action et un scénario sans queue ni tête allant toujours de l'avant, on zappe tout ce qui pourrait le rendre digeste, on écrit des dialogues et personnages quelconques et/ou inconstants et, surtout, on inonde le spectateur de références à Star Trek digne des pires heures du fan-service. Bleh.

Je pardonne complètement le fait qu'il s'agit d'un film d'action indigne d'un remake de Wrath of Khan ou des meilleurs Star Trek. De toute manière, le public n'aurait jamais supporté un retour aux mœurs Trekiennes d'antan (nota : je n'ai pas vu le Star Trek de 2009 du même DjayDjay Abraham). Faut dire aussi qu'il y avait de bonnes bouses dans les films précédents (Nemesis ou The Final Frontier ah ah) donc je comprends l'envie de s'en démarquer.
Je pardonne un peu moins ce besoin de recourir à des scénaristes de la jeune génération, des gens 'en vogue' mais n'ayant jamais sorti quelque chose de réellement intéressant. Lindelof, en particulier, est pour moi la plus grosse arnaque d'Hollywood de ces dernières années.