J'avais vu ce film il y a plusieurs années, adolescent. J'ai toujours beaucoup aimé Star Trek pour son fonctionnement aux antipodes de la science-fiction "classique" : peu ou pas d'action, beaucoup de dialogues, et du huis clos dans son mythique vaisseau Enterprise.
Seulement, à l'époque, ce film m'avait semblé loin de tout intérêt : je le trouvais kitsch, lent, et les références à Dieu m'avaient beaucoup énervées (n'aimant pas généralement les réflexions théologiques dans les films).
Et puis, en ce premier février 2016, je me suis rendu compte que j'avais faux. Après avoir regardé tous les films et observé d'un œil les séries, je me rends compte que cet épisode est ce qu'il y a de plus proche d'un épisode de la série originale, au niveau du montage et de la façon dont l'intrigue est amenée.
Nous sommes en présence d'un épisode hybride, qui prend le meilleur des deux mondes : la narration d'un épisode de la série originale jouissant d'une réalisation cinématographique. De plus, il y a une nette évolution et amélioration dans la réalisation : les plans sont mieux travaillés, avec des originalités par rapport aux précédents films : caméra épaule "parkinson" (non, aucune dérision dans mes mots), des travellings travaillés (la scène où Scotty, Spock et Kirk marchent dans les conduits du vaisseau), des plans de nuit dans le parc Yosemite qui, en plus de montrer une autre facette des personnages, sont de toute beauté, vraiment, et une évolution dans l'exploitation des effets spéciaux (surprise visuelle et sonore lors de l'apparition du croiseur Klingon, gros plans...).
Bref, je pèse mes mots, cet épisode est une véritable réussite pour qui sait aimer Star Trek, bien meilleur que le III (que j'aimais beaucoup jusqu'à le revoir) ou certains suivants de le nouvelle génération, et à des parsecs de ceux d'Abrams.