Film étrange qui démarre sans grande mise en place d'un univers, Stardust est une sorte de conte de fées moderne. Tirée d'un roman de Neil Gaiman que je n'ai pas lu, je ne saurais dire si cette adaptation est réussie. Par contre, je peux confirmer qu'il s'agit d'une étrange bizarrerie.
Dans l'Angleterre de la fin du XIXème siècle, un petit village de campagne se trouve près d'un très long mur. Et dans ce mur une brèche est ouverte. Il est cependant interdit de la franchir. Mais il en faudra bien plus pour empêcher le jeune Tristan de se rendre dans ce monde de l'autre côté du mur pour tenter d'impressionner la belle de son cœur en lui ramenant l'étoile qui y est tombée.
Et ni une ni deux, voilà que le film s'emballe et démarre sur les chapeaux de roue. Tous les personnages principaux sont présentés en quelques scènes, le scénario cousu de fil blanc se dévoile d'un coup d'un seul et le spectateur se retrouve jusqu'au cou plongé dans un monde fantastique décalé et loufoque. Le résultat est quelque peu surprenant mais n'est pas déplaisant pour autant.
Pour autant, je n'ai pas été spécialement conquis par la recette. Stardust tente clairement de s'amuser des grands clichés des univers féériques et ne souhaite pas se prendre au sérieux. Malheureusement, cette volonté ne m'a paru aller jusqu'au fond des choses et souvent la narration trébuche, les pieds pris dans ces mêmes clichés fatigués. Horriblement prévisibles, surjouant péniblement, les acteurs ne sont absolument parvenus à me convaincre de la réalité de ce monde.
Ajoutez à ces problèmes de scénario, des effets visuels d'un kitsch des plus criards et vous obtiendrez un film qui pourrait laisser vraiment mauvaise impression. Mais grâce à des petits agréablement cocasses et quelques idées véritablement surprenantes et bien trouvées, Stardust sauve tout de même la mise et devient ce film étrange pas forcément inoubliable mais pas vilain non plus.
Donnez sa chance à Stardust et regardez le sans à priori, vous aurez autant de chance d'adorer que de ne pas aimer. De mon côté, il ne fera pas parti de mes incontournables.