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Bizarrement, elle me plait bien à moi cette société idéaliste à la limite du faschisme. J'aime bien la perspective d'une égalité absolue entre hommes et femmes, d'une méritocratie qui impose de participer à la vie (et la mort?) de sa communauté pour prendre du galon. Tout ça avec quelques inventions qui nous rappellent quand même que c'est pas encore pour demain la veille hein. (oui c'est Star Trek avec du poil au menton quoi)
Bon après, c'est sans concessions aucunes. Pas de place pour la nuance, nous sommes le Bien et les bestioles sont le Mal. Peu à peu, la peinture s'écaille et ce manichéisme devient inquiétant ; haïr devient normal, torturer devient normal... Et tandis que la propagande terrienne jette de l'huile sur le feu avec des jolis slogans qui pètent, les héros, eux, ne se posent pas de question et foncent dans le tas en n'omettant pas de faire une petite déclaration à la caméra pour montrer qu'ils sont contents de se faire éviscérer à tour de bras. Et c'est ce mental inébranlable qui reflète le mieux la critique sociale de Verhoeven.
Question testostérone, c'est foutrement efficace et encore très crédible pour l'époque, même quand on voit des scarabées géants pulvériser des villes en pétant. Et si on aime ce film c'est pour le spectacle avant tout !