Starship troopers, film de 1997, réalisé par Paul Verhoeven

Titre original: Starship Troopers (film américain)

résumé:
Johnny Rico est un élève relativement sérieux mais qu’on ne peut pas décrire comme bon. Il veut se faire enrôler dans l’armée mais on peut imaginer que c’est principalement car sa petite amie fait de même. La différence entre lui et sa petite amie est qu’elle est une élève vraiment très douée alors qu’il est lui, un élève que l’on pourrait décrire comme un « cancre ». Elle est donc enrôlée dans l’armée de l’aller alors que lui est simple soldat de base dans l’armée de terre. Leurs chemins vont, relativement rapidement, se séparer, mais de manière totalement inopportune ils vont se retrouver ensemble de même.

casting:
Johnny Rico: Casper Van Dien
Dizzy Flores: Dina Meyer
Carmen Ibanez: Denise Richards
Ace Levy: Jake Busey

critique :

C’est la première fois sur ce blog que je vais parler d’un film réalisé par Paul Verhoeven, il faut un début à tout. C’est un très grand réalisateur, mais je ne trouve pas que Starship Troopers soit son meilleur film bien qu’il est indéniable que c’est un bon film. Le scénario a été écrit pour faire comme un pied de nez au film d’horreur habituel. Ici, Paul Verhoeven reprend avec brio les codes du film d’horreur en les associant au genre de la science-fiction. Cette association, lorsque l’on voit ce film, semble des plus naturelles. En effet, tout y était tenu d’une main de maître par Paul Verhoeven. Tout démarre alors que le film n’est pas encore entré dans le genre du film d’horreur. C’est d’ailleurs la marque des bons films de ne pas dévoiler dès le début où ils nous mènent, ainsi, la surprise peut jaillir.

Au début du film, Johnny Rico, personnage principal, est en cours. Son professeur est un ancien soldat qui va le conforter dans son idée de devenir soldat lui-même. Ce professeur a un nom à consonance russe, ceci dit il est particulièrement patriotique. Cela serait-il pour montrer qu’une nationalité (ou origine ou autre) ne veut clairement pas dire si quelqu’un pourrait être nationaliste pas ? L’idée de l’armée qui est donnée dans le film n’est pas bonne non plus. En effet, les parents de Johnny sont clairement antimilitaristes. Mais ils vont mourir très rapidement et n’auront quasiment aucun rôle dans le film. Ce sont en fait des personnes antimilitaristes qui vont pousser quelqu’un à continuer sa carrière en tant que militaire. Ne serait-ce pas à la une manière que Paul Verhoeven aurait de dire que tout ce qui est action anti–guerre est contre-productive ? Toujours sur le plan de la violence (c’est un film relativement violent dont il s’agit) un parallèle relativement clair et tracé entre la mise à mort d’un être humain et celle d’une vache (un animal donc) par un arachnide. Manière de dire que les êtres humains ne sont pas mieux que des extraterrestres barbares. Mais cette barbarie permet de monter « en grade » dans la société. En effet, une différence claire est faite entre les civils et les citoyens.

Vers le milieu du film, Johnny notre héros va casser avec sa petite amie. Cela va définir le reste du film. En effet, sa volonté et son côté « tueur » vont être définis par cet événement. Ce n’est pas parce qu’il va « sortir » avec Dizzy qu’il se sent mieux dans sa peau, même sa façon de sortir avec elle (on voit juste qu’il couche avec elle) semble bien « sauvage ». De cette façon, certaines choses semblent être bien terre à terre. On a un exemple de cela lorsque Johnny reçoit des coups de fouet. Le film est censé être (légèrement) futuriste, mais force est de constater qu’il y a certaines choses rétrogrades. Je ne connais pas la loi au Brésil, mais cela m’étonnerait que de nos jours elle prévoit des coups de fouet comme une punition pour quoi que ce soit.

Dans les illogismes du film force nous est de constater que par moment ils sont beaucoup pour tuer seulement quelques arachnides alors qu’à d’autres, une poignée d’entre eux est suffisante pour tuer beaucoup d’arachnides. Ceci est d’un grand illogisme, mais force est aussi de constater que malgré quelques illogismes, ce film se place de fait dans les quelques films pouvant être vus comme étant à la tête de leur époque. En effet, un gradé promeut Johnny au rang de gradé. Ce dernier veut alors promouvoir son ami homme pour le seconder. Celui-ci refuse, Johnny promeut donc Diz, son amie femme. Ceci dit, il est aussi à remarquer qu’à part Carmen (l’ex de Johnny), aucune femme qui a un rôle principal dans le film ne survit.

Je ne sais vraiment pas si cela fait partie de la critique (cela doit en faire partie j’imagine) mais nous ne pouvons que remarquer qu’à la fin du film, ce sont les personnages principaux qui font partie du « spot publicitaire ». Cela a est en opposition avec le fait que le personnage principal ne vient pas des États-Unis mais du Brésil (ou Argentine je ne me souviens plus en fait). Rappelons tout de même que ce film est un film américain. Il ne fait pourtant pas particulièrement la part belle aux États-Unis d’Amérique. En effet, nous avons vu durant cette critique qu’il s’agit en vérité d’une critique des États-Unis et de leur mode de vie et de pensée (en plus que d’un bon film).

Critique écrite par Tagazok

ma note: 14/20
filmsenvrac
7
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le 29 janv. 2015

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